Les restaurateurs vont embaucher 270 000 saisonniers cet été


J’ai été obligé de fermer deux jours par semaine en raison d’un manque de personnel. » Léa Orticoni est directrice adjointe de l’hôtel-restaurant Les Charmettes en Ille-et-Vilaine. Elle recherche trois saisonniers en cuisine pour des contrats à durée déterminée (CDD). Nous recevons très peu de CV. Nous rappelons toujours. Mais on a du mal à le trouver. Pour augmenter la probabilité d’embauche, elle annonce le même poste avec des titres différents. « Cela augmente la visibilité du site internet. »

Comme Léa Orticoni, des milliers de gérants d’hôtels et de restaurants peinent à recruter des saisonniers. Selon les calculs de l’Alliance pour l’industrie hôtelière (UMIH), il y aurait près de 270 000 emplois cet été. Thierry Grégoire, président de la division saisonnière de l’UMIH, a déclaré que le nombre d’offres n’avait pas changé. Mais on a moins de candidats, entre des incarcérations consécutives et quelques habitués qui quittent le département et suivent une reconversion. »

conditions de travail peu attractives

Un autre problème est le manque apparent de logements sur la côte. Nabil Azzouz, du syndicat FGTA-FO, a condamné les travailleurs saisonniers contraints de coucher dix personnes dans la même chambre comme des conditions inacceptables. L’UMIH invite les restaurateurs au plus près des écoles professionnelles ou les particuliers à proposer des solutions d’hébergement.

Les questions de rémunération aggravent la difficulté. Bien sûr, il y a eu des négociations sur une augmentation de salaire au printemps. « C’est un appât, déplore Nabil Azzouz. On parle d’une augmentation de 16 %. Mais les saisonniers eux-mêmes sont plus préoccupés par une augmentation de 4 à 5 %, ce qui est de l’inflation. » l’augmentation du temps de travail de nuit ou même les heures supplémentaires ne sont pas toujours payées.» Sans compter que la réforme de l’assurance-chômage est assez préjudiciable aux travailleurs saisonniers.

« Ces avantages sont la norme »

Dans leurs annonces, de plus en plus de restaurateurs proposent formation, hébergement, rémunération des heures supplémentaires et pourboires. « Ces avantages sont la norme, Yannick Lefevre dit être l’intermédiaire entre les saisonniers et les restaurateurs. Les travailleurs saisonniers, notamment les jeunes, sont de plus en plus soucieux des conditions de travail et ils connaissent leurs droits »L’ancien directeur du restaurant a ajouté.

De son côté, Thierry Grégoire invite les entreprises à « mieux rémunérer ces salariés. Nous prévoyons une très bonne saison cet été. Si nous voulons une main-d’œuvre qualifiée, nous devons offrir de meilleures conditions de travail. L’UMIH estime qu’il y a 100 000 offres d’emploi d’été dans l’industrie chaque année.

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