Les prix alimentaires des supermarchés en hausse de 3 % en avril
Supermarché Carrefour des Langhe (Côtes-d’Armor) le 29 janvier 2022. DAMIEN MEYER / AFP
La valse des étiquettes du supermarché s’est accélérée en avril. Pâtes, huile, farine, burgers, café, beurre, poulet, semoule… la liste des produits aux prix qui explosent ne cesse de s’allonger. « L’inflation est en hausse. L’alimentation était en moyenne de 3% en avril contre 1,73% en mars », Emily Mayer de l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), qui examine les achats des consommateurs après leur paiement dans les supermarchés et les hypermarchés, a déclaré.
Selon les données de l’IRI publiées le mardi 3 mai, les pâtes ont enregistré le plus gros gain en avril, avec des prix en hausse de 15,3 % en un an. Il a été suivi par le burger surgelé, dont le prix a augmenté de 11,3 %. L’avancement de la farine est presque similaire, lorsque l’huile atteint 10%. Viennent ensuite le café (+8,2%), la semoule (+7,5%), le beurre (+5,4%), la volaille (+4,7%) et les œufs (+3,9%). ) Dans ce contexte haussier, peu de produits alimentaires sont déflationnistes. Cependant, IRI a mis en avant le jambon blanc, dont le prix a baissé de 1,3 % sur la période.
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L’augmentation moyenne de 3 % des produits alimentaires est en ligne avec le résultat des négociations commerciales entre fabricants et distributeurs conclues fin février qui fixent les prix annuels des produits de marque nationale. L’impact initial est apparu en mars puis s’est accentué en avril. Hélas, le consommateur n’a pas fini son pain bis.
Forfait modulable
La guerre en Ukraine a exacerbé le phénomène déjà remarquable d’augmentation générale des prix du pétrole, du gaz, des céréales, des huiles, des transports, des emballages… De plus, pour la France, il y a eu une épidémie sans précédent de grippe aviaire, qui a réduit le nombre de volailles et a montré une baisse significative de la production de poulets et d’œufs.
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Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé un plan de résilience qui prévoit notamment la réouverture des négociations commerciales. Il répond à un besoin pressant des constructeurs qui demandent de nouvelles hausses de prix. Du coup, la filière avicole demande une nouvelle augmentation de 20 % du poulet, tandis que le groupe Avril, leader de la commercialisation de l’huile, demande une augmentation de 10 %.
Du coup, constructeurs et distributeurs sont revenus mi-mars à la table des négociations pour réviser leurs contrats commerciaux. Fin avril, cependant, les tensions étaient montées d’un cran. La Coopérative agricole et l’Association nationale des industries agroalimentaires ont publié jeudi 28 avril un communiqué commun dénonçant l’attitude de certaines enseignes qui, selon elles, jouaient le jeu ou ignoraient leurs revendications malgré la signature de la charte d’engagement. « Face à cette hausse des prix, les commerçants attendent de voir comment évolue le comportement d’achat des consommateurs. », a déclaré Mme Mayer.elle compte « Nouveau niveau d’augmentation de 5 % de la nourriture au début de l’été ».