Manger mieux au cinéma, l’association qui veut déclarer une trêve sucrée


Alors que les sucreries et sucreries alimentent les caisses des salles de cinéma, l’association répond aux préoccupations nutritionnelles et écologiques en imposant aux exploitants de réfléchir à leurs approvisionnements alimentaires.

L’une des mesures qui a le plus agacé les exploitants de cinéma pendant la crise du Covid a été l’interdiction temporaire de vente de confiseries après le deuxième confinement. Les salles de cinéma ont vu s’évaporer une ressource importante : en 2020, le projet a dépassé les recettes publicitaires (14,9 % contre 9,4 %) dans le chiffre d’affaires des grandes salles (Pathé, UGC, CGR). Pour cette entreprise, servir du pop-corn est devenu aussi important que servir des images aux téléspectateurs. Au grand dam des cinéphiles allergiques au bruit dans la bouche, mais aussi aux opposants à la malbouffe.

Marchande (Haut et court) et propriétaire de théâtre (Le Louxor à Paris, le Sémaphore à Nîmes), Carole Scotta en fait partie. Pour y remédier, elle a fondé la Better Eats at Movie Theatres Association. « Ce projet est né d’une démarche écologiste : manger au cinéma est devenu une habitude du public, donc le problème n’est plus, c’est ce qu’on y mange. Quand les enfants qui vont au cinéma pour la première fois prennent ça, c’est tout d’autant plus que le plaisir de la sortie est lié au plaisir du sucre et de la malbouffe… Sans compter que les sucreries en salle représentent 25 % de l’empreinte carbone de l’institution culturelle française. »

« Si on compare le savoir-faire d’un film au savoir-faire d’un maraîcher, il a le même rapport au produit, à la spécificité, à l’amour du métier. »

Ainsi, l’association propose aux cinémas de compléter la carte des films en mettant l’accent sur l’alimentation d’un point de vue nutritionnel et écologique, notamment à travers des concours mettant en avant des technologies ou des produits innovants. Pas de quoi maintenir le confiseur dans une trêve entre le secteur indépendant et le circuit débattant du juteux marché jusqu’à la dernière miette. « Évidemment, nous n’avons pas l’ambition immédiate de convaincre les multiplexes de renoncer à leurs coûteux profits sur le pop-corn, carol scott ditAinsi, l’association s’adresse principalement aux cinémas indépendants, mais aussi aux représentants de l’alimentation locale. Les carrières ne doivent pas être des acteurs commerciaux, mais les mettre en relation avec des fournisseurs. Si on assimile le métier du film au métier du maraîcher, il a le même rapport au produit, à la chose concrète, et à l’amour du métier. À partir de là, j’ai été frappé par le fait que la galerie d’art ne vendait que du soda comme boisson. Parfois, il faut être plus cohérent. »

Les dernières incursions dans ce domaine (pop-corn à la truffe du défunt multiplexe EuropaCorp Aéroville, service au fauteuil du Pathé Beaugrenelle, etc.) ont d’abord offert à ces salles l’opportunité de remplir la gamme tarifaire complémentaire. Pourquoi les cinémas indépendants servant du pop-corn au poivre biologique sont-ils différents ? « J’espère que les salles ne voient pas ce genre d’opération dans l’idée d’augmenter les profits, mais pour mieux nourrir le public. Aussi, il faut comprendre qu’il y a un jeune public qui a envie de s’amuser en regardant. » ce qu’ils mangent donc c’est aussi une façon de lui donner envie de retourner au cinéma. Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’innovations technologiques devenues impulsives. Ce n’est pas la projection de la 4K à la 8K qui émeut les gens, ce sont ce genre d’initiatives. »

Cela pourrait permettre aux marques agro-alimentaires industrielles telles que Circuit de redorer leur blason tout en recourant au « greenwashing ». « Pour ce qui est des marques, elles ne se sont pas présentées. En ce qui concerne les salles, si un jour EMI ou CGR rejoignent le projet, je serais très heureux, cela signifie que l’idée est gagnée. Mais de toute façon, l’équilibre de pouvoir n’est pas normal, non seulement c’est juste une question de manger sain. Par exemple, pourquoi les bonbons et les billets sont-ils les plus chers dans une piste qui fait plus de bars qu’une pièce à part ? C’est là qu’il faut commencer à changer… »

Menu des gagnants
Les prix Eat Better de la compétition de films seront dévoilés le mardi 3 mai.Le jury réuni excellent chef, Les journalistes culinaires, les designers, les opérateurs, les nutritionnistes et les conseillers stratégiques sont suffisamment récompensés pour créer des menus présélectionnés délicieux et responsables : pop-corn au vinaigre de cidre de pomme et aux algues, onigiri – un classique de la cuisine de rue japonaise, soufflés au chocolat de base à base de riz, détox au cassis, la crème glacée maltée et les biscuits handicapés se sont partagé les gagnants.
Les produits lauréats seront présentés lors de la prochaine AFCAE (Association Française du Cinéma d’Art) avant d’être mis à la disposition des salles adhérentes en septembre. Avec le soutien du CNC, dans le cadre de son plan triennal autour de la transformation écologique, l’association Mieux manger au Cinéma poursuivra ses activités en 2022 et les élargira à d’autres lieux culturels, notamment les festivals.

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