Les deux tiers des produits régionaux ont obtenu de bons scores nutritionnels selon l’UFC-Que Choisir


AFP, posté le mardi 10 mai 2022 à 11h34.

Dans une étude publiée mardi, l’UFC-Que Choisir assurait que les deux tiers des aliments régionaux français étaient bien notés sur le Nutri-Score, avec un A, B ou C, alors que le système d’étiquetage est souvent critiqué par les attaques des industriels, estiment-ils. ces produits sont punis.

« Contrairement aux présentations des lobbyistes du corridor bruxellois, qui mettaient en avant quelques exemples, on s’est rendu compte grâce à un échantillon plus large que les produits régionaux sont plus favorisés par les scores nutritionnels », a commenté Olivier Andrault, l’Association des consommateurs de la route politique alimentaire de l’AFP.

Les affiliés locaux de l’UFC-Que Choisir ont sélectionné 588 produits pour la recherche à partir de recettes de leur région. Au total, 26 % étaient de grade A, 13 % de grade B et 23 % de grade C.

Sur les 120 produits notés A ou B, et donc recommandés pour leur qualité nutritionnelle, environ un tiers d’entre eux sont des fruits et légumes, comme les abricots rouges du Roussillon ou la mâche de Nantes. On y trouve également 34 types de viandes et volailles et 30 produits de charcuterie, comme la fondue auvergnate ou la cocotte de Castelnaudary.

Le score nutritionnel, mis en place en 2016, est désormais facultatif en France, mais la Commission européenne prévoit de rendre l’étiquetage nutritionnel obligatoire d’ici fin 2022, et le score français sera une option.

Ce choix a été remis en cause par certains industriels, qui lui ont reproché de pénaliser des produits régionaux comme le fromage, dont environ 90 % relèvent des catégories D et E.

Du coup, l’interprofession de Roquefort a demandé en octobre dernier une dérogation au dispositif d’étiquetage, et le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a pris position dans la démarche, invitant « à revoir la démarche Nutri-Score ».

Dans son étude, l’UFC-Que Choisir dénombre 25% d’aliments D et 13% d’aliments E.

« Il ne s’agit pas d’interdire ces produits, il s’agit simplement de dire qu’ils doivent être consommés de manière plus raisonnée compte tenu de leur forte teneur en matières grasses, en sel ou en sucre », insiste Olivier Andro.

L’Association des consommateurs note également que certaines huiles d’olive ou cancoillotte de Franche-Comté sont classées C, ce qui est préféré à d’autres huiles et fromages généralement classés D ou E.

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