Haute-Garonne : Pourquoi les guinguettes ont-elles fleuri ?
Aux beaux jours, la terrasse s’étale dans ce département. Mais dans les restaurants traditionnels, la mode des guinguettes explose.
Guirlandes colorées, musique douce, tenue décontractée… Au fil des années, le département s’est doté de plusieurs établissements classés dans la catégorie « guinguettes ». Datant du 19e siècle, on retrouve un nom qui tire son origine d’un petit vin blanc bon marché qui y est servi. Ces dernières années, notamment avec le retour en force du recyclage et du vintage, la guinguette a pris de nouvelles couleurs et s’est imposée massivement dans le département, et la tendance ne semble pas se dégrader.
Pourquoi ces restaurants éphémères ne sont souvent ouverts que pendant les mois d’été ? Il est déjà difficile de dénombrer avec précision le nombre d’établissements de ce type dans le secteur, mais « le phénomène explose », assure Olivier Dupuy, président de la branche bar et brasserie de l’Union des Métiers et des Industries Hôtelières (Umih). Haute Garonne. Sur le site de l’office de tourisme départemental, une étiquette recense les noms des guinguettes installées en Haute-Garonne. Sur cette interface, 33 sont répertoriés, mais tous ne sont pas affichés. « La Centrale », « Canaille Club », « la Friche Gourmande », « Chez FlonFlon », « l’Ephémère »… De nombreuses appellations et lieux uniques se situent aux quatre coins du département.
fou à l’extérieur
Et c’est pourquoi ces institutions connaissent un tel succès. « Il y a quelques années, les Toulousains cherchaient des lieux d’été pour goûter aux vacances sans sortir de chez eux, comme ‘L’envol’ ou ‘La voile Blanche’, et depuis la crise sanitaire, les clients ne veulent plus être entassés Ensemble, ils veulent être dehors, en plein air. Évidemment, les restaurants couverts sont vides », a déclaré Olivier Dupuy, un professionnel du secteur. En 2021, les guinguettes ont navigué de haut en bas, mais la tendance est en fait en train d’éclater au début de l’été, avec toujours plus de nouvelles adresses.
Affaires rentables
A l’origine, la guinguette était installée au bord d’un canal ou d’une rivière, dansant et trinquant au son de l’accordéon en pleine nature. Aujourd’hui, les zones industrielles, les zones commerciales, les châteaux et même les lieux désolés sont des espaces investis par les professionnels de l’alimentation et des boissons. « Certains ont des établissements en centre-ville, mais ils ont de petites terrasses, donc ils cherchent des endroits plus grands pour accueillir plus de monde, tandis que d’autres ressentent le désir des clients d’être à l’extérieur », note encore le restaurateur.
La guinguette est aussi le symbole nostalgique d’un art de vivre simple et sans prétention. Simple mais surtout particulièrement lucratif. Chaque été, ces lieux servent le déjeuner et le dîner à des centaines de clients. « C’est une bonne chose, ça insuffle de la vie dans la ville, mais force est de constater que ces lieux saisonniers ne sont pas aussi contraints que les restaurants à l’année. Les loyers et loyers élevés, la masse salariale, les achats de fonds de commerce font chuter les restaurants traditionnels. C’est le cas de ces marques estivales », analyse le Bar Bistro du président d’Umih 31 Certains professionnels sont donc moins optimistes quant à l’arrivée de ces mastodontes des tapas et des repas en plein air. « L’été, ceux qui ont une petite terrasse en centre-ville souffrent beaucoup à ce jeu-là », pointe Olivier Dupuy. Mais avec le nombre d’agences au sein du département, il y en a pour tous les goûts. Sur les Pistes.