Le scandale des pizzas contaminées de Buitoni franchit de nouvelles étapes judiciaires – Libération



Une enquête préliminaire ouverte fin mars a conduit à l’ouverture d’une information judiciaire. Au total, 55 enfants et 1 adulte ont été infectés par E. coli.

Un juge d’instruction a été mandaté jeudi pour enquêter sur le scandale de la pizza Butoni (Nestlé), contaminée par E. coli et qui aurait causé la mort de deux enfants. L’information judiciaire fait notamment état de l’homicide involontaire d’une personne, entraînant la blessure involontaire de 14 personnes, mettant sur le marché des produits qui mettent en danger la santé et nuisent à autrui.

Selon les autorités sanitaires, un total de 55 enfants et 1 adulte ont été infectés, et aucun lien direct avec la consommation de pizza n’a été établi jusqu’à présent. Depuis le 22 mars, le Pôle Santé Publique du Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, « Tromperie de produits, étalage ou vente d’aliments avariés ou contrefaits nocifs pour la santé, mise sur le marché de produits nocifs pour la santé, mettant en danger autrui, atteinte involontaire et homicide involontaire ».

En l’occurrence, des perquisitions ont été menées le 13 avril à l’usine de Caudry dans le nord, où est produite la gamme de pizzas Fraîch’Up, et au siège du groupe Nestlé dans les Hauts-de-Seine.

En février, les autorités sanitaires ont été alertées d’une recrudescence des cas d’insuffisance rénale chez les enfants liés à une contamination par E. coli. Le 18 mars, Nestlé a annoncé le retrait de la pizza de la gamme Fraîch’Up, qui sera mise en vente en juin 2021, après avoir appris la présence de bactéries dans la pâte du produit.

Le 30 mars, les autorités sanitaires ont annoncé avoir établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, deux jours avant que le gouverneur du Nord n’interdise la production de pizzas à l’usine de Caudry.

Les inspections y ont relevé « la présence de rongeurs » et « un manque d’entretien et de nettoyage dans les zones de fabrication, de stockage et d’accès ». Défauts pouvant entraîner la présence de bactéries pathogènes dans les produits vendus à l’époque.

« Deux enfants sont morts en mangeant de la pizza. […] Je vous assure, c’est un crève-coeur », a annoncé jeudi sur RMC et BFMTV le ministre de la Santé Olivier Véran, se disant « choqué par le « drame humain absolument horrible » », ce drame « ne devrait pas arriver » mais « n’est pas inéluctable ». «  ».

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