Suisse : On ne saura peut-être bientôt plus quel type d’huile on consomme


Publié le 26 mai 2022 à 19h18

Le Conseil fédéral propose d’assouplir les règles d’étiquetage des denrées alimentaires. Dans certains cas, l’huile utilisée peut ne plus être clairement identifiée.

Liste des huiles qui en utilisent « au moins une » dans les produits : cela sera peut-être bientôt possible en Suisse.

AFP

L’huile de tournesol est devenue de plus en plus rare (ou chère), et de nombreux producteurs de l’industrie agro-alimentaire commencent à lui substituer d’autres huiles dans leurs produits. Les choses pourraient empirer en été. Mais doit-on les obliger à censurer toutes les étiquettes ? Le Conseil fédéral a proposé mercredi d’assouplir les règles « afin que ces changements à court terme n’entraînent pas de retards de livraison supplémentaires ou de fausses déclarations ».

Il veut laisser l’industrie avec trois options pour les huiles : soit mettre une étiquette qui indique le changement d’ingrédients, soit mettre une étiquette, par exemple, un code QR qui renvoie à l’information, ou une liste qui dit « où au moins A choix de l’huile végétale à utiliser dans le produit fini, sans préciser laquelle, mais en précisant que le choix se fait « en fonction des disponibilités ».

Suivez les défenseurs des consommateurs

Il y a un peu plus d’un mois, des associations de défense des consommateurs avaient pris les devants, estimant que le problème se poserait en Suisse. Et c’est cette troisième possibilité qui les inquiète. « L’emballage doit identifier avec précision le type d’huile. Il ne doit pas comporter une liste d’huiles diverses. Il est inacceptable de réduire la transparence vis-à-vis des consommateurs », ont-ils déclaré dans une lettre à la fédération.

Le Conseil fédéral, en revanche, a suivi d’autres recommandations des associations dans la proposition de mercredi. Il ne fera donc aucun compromis sur les ingrédients qui pourraient être dangereux pour certaines personnes. Par conséquent, il est impossible de signaler qu’il peut y avoir des ingrédients allergènes, comme l’utilisation de lécithine de soja au lieu de tournesol.

Pour une utilisation en Ukraine uniquement, garanti sans OGM

« Les assouplissements proposés ne s’appliquent qu’à la substitution de l’huile de tournesol et de la lécithine d’Ukraine. Ils ne s’appliquent pas non plus aux ingrédients ou substituts contenant ou provenant d’OGM », a ajouté le Conseil fédéral. Une consultation accélérée a été lancée afin que les modifications de la loi puissent entrer en vigueur à la mi-juillet au plus tard.

(oui/aze)

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