Des séparatistes bretons vandalisent un restaurant belge breton


Originaire de l’entité douroise, Hénunier Manu Bourlard tient depuis 20 ans un bistrot à Wasseiges, Liège. Il y a deux ans, il s’est installé en Bretagne, où il a ouvert son restaurant bistronomique le 12 avril.

Baptisé « Bécassine », le logo évoque le personnage de dessin animé du même nom, des souvenirs d’enfance du restaurateur belge fondé à Plounévez-Moëdec, et un clin d’œil amical à son pays d’adoption. Cependant, la bretonne centenaire n’a pas toujours eu la meilleure réputation, et aux yeux de certains, elle était une image un peu idiote de la femme.

« Un tel clin d’œil n’est pas du goût du collectif Dispac’h (« Résistance » en breton), qui se mobilise depuis des années contre le développement d’une résidence secondaire en Bretagne, désireux de donner à l’agence Mettez-y le label rouge » , commentait un récent quotidien français sur Le Parisien. Les extrémistes ont alors affiché des slogans de représailles comme « Bécassine dehors » sur les façades des restaurants, les portes des garages des voisins et sur les voies communales.

« Cela a commencé par une sorte ou une autre de commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux et les appels téléphoniques. Mais à la fin, l’histoire ferait aussi la promotion de mon agence », raconte en riant le propriétaire Manu Boulard. L’expatrié belge a le soutien de nombreux Bretons, dont le maire de Plounévez-Moëdec, apparu avec lui dans le journal local. Il y a une quinzaine de couverts et la petite salle à manger est toujours pleine. « Après avoir pris connaissance de mes mésaventures au Parisien, une habitante de Brest m’a envoyé un colis par la poste. Il contenait une poupée Bécassine qu’elle avait tricotée et annonçait une visite prochaine dans mon établissement », a conclu Over Fifty Le restaurateur.

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