La flambée des prix des aliments : le secret des familles économes : cuisinez plus et dépensez moins


L’incontournable Pauline a 30 ans. Mariée et mère de 2 enfants, elle devait se contenter des revenus du couple : 1 700 euros par mois, CAF comprise. Françoise est infirmière. Dans un couple avec 2 enfants, son conjoint disposait de 80 euros par mois pour les tickets restaurant afin de limiter l’impact des hausses de prix. Dans le Tarn, préparer moins de repas, cuisiner plus, leur solution à la flambée des prix alimentaires.

Leur maman ne travaille pas… même si elle a beaucoup à faire à la maison, leur papa est mécanicien et les revenus de la famille sont limités à 1 700 € par mois, aide du café comprise. Pourtant, Sophia et sa sœur n’ont jamais aussi bien mangé depuis le début de l’année.
C’est le paradoxe de la flambée des prix alimentaires, et maman Pauline a changé sa façon de faire ses courses. « Nous avons tous les quatre 500 à 600 euros par mois. Je vais rarement au marché. Depuis le début de l’année, j’y vais tous les jeudis, j’achète des produits frais et je cuisine plus de plats. C’est comme ça qu’on en est arrivé là. » façon. « 

Sofia a profité d’Ascension pour suivre sa mère au marché de Saint-Juéry près d’Albi jeudi, prouvant un parcours d’éducation civique sur le terrain ; une première !
Rendez-vous au kiosque du Chalet aux Fruits qui compte 65 mètres linéaires de fruits et légumes en libre-service, patientez un peu aux quatre caisses et vous passerez par la piste étroite, mais la course en vaut la peine. « Mon chariot est plein. J’ai 18 euros car ce week-end j’héberge mes parents et mon frère. Alors, j’apporte quelques extras. Mais d’habitude, j’achète ici des fruits pour 10 à 13 euros et des Légumes, 20 à 25 % moins chers que n’importe où ailleurs, et j’aime ça du jeudi au jeudi. »

Viande de bonne qualité et petit prix

Pour la viande, elle a aussi trouvé deux autres bonnes affaires : Marché d’Orient à Albi, où elle a trouvé de très bonnes viandes locales avec un premier prix de 10 euros le kilo. Aux Portes d’Orient à Séquestre, elle achète 20 à 25 boîtes de cuisses de poulet pour 13,90 euros. « Quand j’y vais, je prends trois boîtes et je les congèle. Quand je sors les cuisses, je les fais au four, dans des cocottes, au ketchup, dans des daubes… elles ne mangent jamais la même chose impression. »

Sophia sourit et confirma. « Et le ketchup, que j’ai fait moi-même, et la bolognaise », continua Pauline, l’air satisfaite. Pour le même prix de produits frais, je gagne beaucoup plus que ce que j’obtiens dans un bocal de supermarché. En plus c’est mieux. Cela gèle également. Évidemment, j’ai mis plus de temps que je n’en ai mis avant de cuisiner, mais grâce à ça, on a mangé mieux et moins cher. De toute façon, si on continue à consommer comme avant, ça ne passera pas avec la hausse des prix. »

Les repas fraîchement préparés sont moins chers et plus sains que les plats cuisinés.

La croissance n’affecte pas Françoise de la même manière. Chez cette infirmière libérale, qui est aussi mère de deux enfants, a deux salaires, la nourriture ne fait donc pas partie du budget qu’elle entend économiser. En revanche, elle a fait plus attention qu’avant pour ne pas perdre les légumes du potager, et grâce à la compagnie de son conjoint, le ticket restaurant a été payé à 40% de sa valeur faciale. « Nous sommes contre les plats préparés, c’est moins cher à cuisiner et plus sain que les plats avec plus de sel et de sucre, sans parler des antibiotiques et du film plastique. »

Cuisiner pour garder les économies au frais lorsqu’il est durement touché semble garder les deux familles heureuses.

Eastern Market a décidé de réduire ses bénéfices pour fidéliser ses clients

Le moment de la hausse du coût des matériaux ne pouvait pas tomber plus mal pour Zoubeyr Mahy, qui a déménagé « Le Marché d’Orient » un an plus tard dans un site plus grand à Albi, à quelques mètres du site précédent. Si un prêt devait être remboursé, la logique voudrait qu’il répercute la hausse des frais sur son prix de vente. Ou quand il sacrifie la qualité, il a l’habitude de choisir ses animaux dans les élevages traditionnels bovins et ovins du Tarn ou de l’Aveyron. Mais l’ancien réfugié devenu entrepreneur a souffert avant de voir son travail porter ses fruits. Alors l’homme d’affaires kurde français préférerait « couper » ses bénéfices pour ne pas les rendre plus intolérables pour les Français les plus défavorisés.

Comme « Chalet aux fruits », Marché d’Orient s’achète donc en gros pour faire baisser les prix. C’est pourquoi il a pu faire passer 5 kg de semoule de 7,95 € à 6,95 € cette année.

Il a maintenu bas les prix de la kefta (7,95 € le kilo) et des merguez (8,50 € le kilo). Il limite les dommages aux viandes nobles. Citant la volaille, son prix d’achat est supérieur de 40 % à celui de 2021, et il le revend aujourd’hui à 11,95 euros le kilo, contre 10,95 euros (+9 %) il y a un an. « J’ai payé le double pour l’agneau, mais j’ai limité la hausse de 100% à un peu plus de 12%. Je suis passé de 15,95 euros à 17,95 euros le kilo. » Toujours moins cher qu’ailleurs, comme le bœuf.

Mais pour maintenir ces prix, Zoubeyr Mahy doit économiser le plus d’argent possible. Elle est passée de 11 à 8 salariés, plus un apprenti. « En échange, ma femme et moi n’avons jamais autant travaillé. Je travaille 90 heures par semaine », avoue celui que tout le monde dans l’entreprise appelle « le patron ». Qu’à cela ne tienne, malgré ces caractéristiques, il a formé tous ces employés aux économies d’énergie et d’eau. Il ne regrette pas la consommation d’énergie personnelle. « On a besoin de ça pour traverser dignement la crise et pas pour assassiner des clients avec des prix exorbitants. On essaie d’être raisonnables pour ne pas trop impacter les gens. » Le client le rembourse. Le Marché Oriental reste une adresse très prisée dans le Tarn.

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