Pénurie de personnel en restauration bordelaise : quelles solutions pour les restaurateurs ?


La métropole bordelaise pourvoira entre 4 000 et 5 000 postes. « Nous allons lancer une campagne publicitaire pour encourager…

La métropole bordelaise pourvoira entre 4 000 et 5 000 postes. « Nous allons lancer une campagne publicitaire pour inciter les jeunes à venir travailler, comme le font déjà les militaires. Nous travaillons également avec l’ambassade pour recruter des jeunes Tunisiens pour la saison à venir », a annoncé Franck Chaumès.

Les Tunisiens dans le plan B

Le président de l’Umih 33, le gérant du restaurant jardin public l’Orangerie, et le gérant d’une autre entreprise qui sera bientôt lancée sur le port d’Arcachon, n’ont pas lésiné sur ses propos. « C’est triste d’être obligé de trouver du personnel en Tunisie. Ces jeunes viendront cette saison. Nous les accueillerons avec plaisir. Mais ceux qui resteront reprendront les emplois des autres, et davantage seront au chômage.  » Et de poursuivre : « Les salariés de la restauration sont restés chez eux et ont gardé 70% de leur salaire pendant le confinement. Alors tous les prétextes sont bons pour arrêter de travailler. Ils prétendent vouloir se reconvertir, réclamer des formations, accuser les coupes de les épuiser… mais l’industrie c’est presque Personne ! » Aujourd’hui, la plupart des gens travailler des quarts de travail consécutifs dans des quarts de travail différents », a déclaré le président.

Franck Chaumès, président de la Fédération de l’industrie et du commerce et de l’industrie hôtelière.

Thierry David/ »Sud-Ouest »

Il a ajouté que les salaires dans l’industrie de la restauration avaient augmenté de 16 % et que les salaires ne correspondaient pas aux niveaux d’éducation. « Nous sommes le seul service professionnel qui recrute sans diplôme. Les salariés apprennent à échanger sur le tas. Ils gagnent autant qu’un employé de banque ou une infirmière ! Net, pour 39 heures à domicile, les lave-vaisselle sont payés 1 700 € et les serveurs sont payé en Entre 1 800 et 1 900 euros, pourboires non compris, les chefs non Bocus gagnent entre 2 200 et 2 300 euros !”, avoue-t-il.

contraint de fermer

Franck Chaumès estime qu’il faut mettre fin aux fractures traditionnelles de cette industrie. « Je ne suis pas contre les zones rurales. Mais il faut fermer les robinets des chômeurs pour ceux qui vivent dans les villes avec des emplois. Quand on traverse la rue, oui, on peut trouver un emploi dans un restaurant ! Macron a raison 350 000 emplois ont disparu en France. C’est grave », a-t-il poursuivi.

Nicolas Lascombes est le restaurateur bordelais de plusieurs restaurants en Gironde, où est implantée sa marque La Brasserie bordelaise.

Claude Pettit / « Sud-Ouest »

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