24 heures à Bristol


Nous avons eu la chance de passer 24h au Bristol. Visite guidée du Palais Royal à Paris.

Et si l’homme le plus heureux de Paris avait quatre pattes et une queue ? Il s’appelait Socrate, il avait un an Berman et sa mission était d’être « le chat de Bristol ». Il n’est pas rare que les clients le croisent dans les couloirs du palais – qui, comme son nom l’indique, acceptent les animaux de compagnie – soit dans le jardin, soit près de la conciergerie, où des pièces ont été aménagées en ses chambres : chatières, arbre à chat, panier. , des croquettes et un bol d’eau. La vie de cour des chats ! Seuls les restaurants et les cuisines étaient interdits à Socrate, et son rythme de vie était clairement sans stress… comme en témoignent ses siestes sur le comptoir.

Socrates, le chat de Bristol, travaille dur. © Kahina Sekkai

Dans le hall pourtant, la vie a repris, une croix de valises luxueuses, une cliente tenant la Sainte Trinité de la maroquinerie française – Kelly-Birkin-Lady – et un tas de valises armoriées de monogrammes : Temporellement et fermé L’hôtel apparaît se terminer, Bristol accueillant plus de clients qu’en 2019, année de référence pour son succès. Américains, Brésiliens, Indiens, Européens et ressortissants des pays du Golfe ont repris leur hébergement dans des hôtels à deux pas de l’Elysée.

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Si cet endroit est fabuleux, nous n’y avons jamais mis les pieds. Grave erreur maintenant rectifiée les 24 heures passées dans ses murs… Jusqu’au sous-sol, l’atelier forme une mini-cité indépendante et permet la quasi-autonomie du palais, des fleurs aux meubles, en passant par la cuisine, la fromagerie et la chocolaterie.

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Spa pour enfants et piscine de rêve

Etape 1 : Découvrez une chambre au charme tout parisien, avec ses meubles anciens et ses couleurs pastels, ses murs et ses rideaux ouvragés, jusqu’à la vue sur le jardin parfaitement entretenu. Dans les salles de bains, le marbre – ici de bon goût – est roi, avec le logo Bristol discrètement affiché sur les draps et les coussins pour amortir la tête et compléter un bain bien mérité, exhalant un « Bristol Gardens » « Le parfum. Un véritable nom de produit de beauté.

Fenêtre dans la chambre de Bristol. © Kahina Sekkai

Rendez-vous ensuite au deuxième étage pour visiter le spa, qui propose plusieurs marques pour répondre à tous les besoins des clients. Outre La Prairie, connue pour ses crèmes « caviar », il existe des produits de soin de la grande marque bio Tata Harper, qui s’adressent à une clientèle très soucieuse des ingrédients de ses produits. Une salle attenante à la réception du spa a retenu notre attention : un « kids club » a été mis en place. Comble du luxe : tentes, peluches, murs en ardoise à peindre et autres jeux de société attendent les enfants pendant que les parents s’amusent dans la cabane. Pour les jeunes clients les plus chanceux, le spa a développé une garde d’enfants avec les produits de la marque chic Bonpoint.

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Mais c’est au sixième étage, avec vue sur les toits de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, que se trouve le véritable joyau de Bristol : la piscine. Il est construit comme un bateau, avec des boiseries du sol au plafond, et n’est accessible qu’aux clients de l’hôtel avec un précieux sésame : un code d’accès. Après une promenade rapide dans la cabine pour changer, nous avons été frappés par la chaleur, la lumière et l’ambiance détendue. Malgré ses 190 chambres et suites, il n’a jamais fait fureur, comme si une règle implicite s’appliquait entre les clients qui profitaient à tour de rôle de la piscine. Les meilleurs jours, un bronzage en plein air du centre de Paris installe des chaises longues, étonnamment isolées de la ville et de son bruit.

La piscine et ses fresques représentent la proue du bateau. © Kahina Sekkai

Au fond de la salle se trouve une impressionnante fresque représentant l’avant d’un bateau des années 1920 à bord duquel se trouvaient les Oetker, premiers propriétaires des lieux. Le tableau représente le voyage en mer du couple, à l’occasion de l’anniversaire de la dame. Loin, sur terre, c’est tout simplement son cadeau : une résidence de charme sur la Côte d’Azur… le futur Cap-Eden-Roc, l’incontournable Bristol de la fashion week « incontournable » du Festival de Cannes.

Au bar, « deux mondes se heurtent »

Pour l’apéro, il faut s’arrêter au bar, où l’iconique paon sous la verrière vous accueille… mais surtout Thierry Hernandez et son équipe. Le bavard directeur du lieu passe de table en table, saluant les habitués comme les nouveaux clients, les « trentenaires », dit-il poliment. « On ne consomme que de l’alcool et de l’alcool, et ça désinhibe. Donc on construit une relation privilégiée avec nos clients, et c’est ça qui me plaît tout de suite, avant même les cocktails et tout ça », a-t-il expliqué. « Moi, jeune barman à 16 ans, j’ai l’impression de voyager avec ces clients tous les soirs et ils me racontent d’où ils viennent, leur pays, leur ville, leur culture, qui est très riche. 39 ans, j’ai aussi le possibilité de voyager réellement, mais j’ai toujours été intéressé par les gens et la vie de ces clients internationaux. Le Palace Bar s’est enfin démocratisé depuis une quinzaine d’années, nous avons une clientèle parisienne et nous voyageons dans l’intimité de ces clients, c’est sexuel écrasant », il était ravi. Le bar est réputé pour la qualité de ses cocktails, et selon notre animatrice du soir Chloé, c’est de là que vient le proverbe de Bristol : « Never miss two ». Le cocktail de bienvenue – concept testé et approuvé – est aussi un appel à tester la carte des vins.

Thierry Hernandez, gérant du bar de Bristol. © Philippe Pettit

Pour fidéliser la clientèle plus jeune, le bar a lancé « Bristol After Dark », avec une platine à partir de 22h… et peut attirer une nouvelle clientèle plus jeune qui suit les rendez-vous apéro sur un ton business. A partir de 23h, « BAD nights » donne tout son sens à son sigle, et une nouvelle ambiance commence à prévaloir : « C’est deux mondes qui s’entrechoquent », conclut Thierry Hernandez Dao, beaucoup aimé ces événements qui ont repris vie rapidement après les confinements et fermetures successifs. « Dès que le bar a rouvert, c’était la guerre. On l’a anticipée, et c’était super : parce que tous les clients qu’on avait perdus sont revenus, donc ça nous a fait très plaisir. »

Dégustation dans un pub de Bristol. © Kahina Sekkai

« C’est dans ma nature de laisser parler les gens et ça me surprend toujours. Ils aiment toujours affluer. Quelques informations à l’apéritif puis plus intimes après », a-t-il poursuivi. Mais n’attendez pas le moindre message : la prudence est la qualité numéro un d’un bar d’hôtel, quand on l’interroge sur la star qui fréquente les lieux, Thierry Hernandez se met à contacter et à plaider pour l’amnésie, le flou  » Une belle soirée privée à Halloween avec une équipe de France de football ». Nous n’avons pas pu lui faire donner de noms et de détails si ce n’est que c’était une « belle, belle nuit »… dont la femme de l’attaquant du Paris Saint-Germain Mao Ro Icardi, Wanda Nara, avait a fait allusion à l’installation de néons « Bristol After Dark » à l’arrière du bar l’automne dernier.

L’histoire de Wanda Icardi, publiée après la soirée d’Halloween du Paris Saint-Germain à l’automne 2021. ©Instagram

« Tu dois le faire »

La direction se réjouit du retour de tous les clients… et a beaucoup travaillé sur le responsable de la conciergerie Tony Le Goff, qui vient d’arriver après douze ans au très compétitif Shangri-La Hotel : « C’est un intérieur familier à la ville. Clients, généralement très gentils. Quand je suis arrivé à Bristol, je cherchais comment en parler à mes amis : en fait, cet hôtel est comme un club. Dans les hôtels où j’ai travaillé dans le passé, je n’ai pas ce sentiment. Clients se connaissent, se croisent, se retrouvent et finissent par se connecter. Quand je croise un client dans le hall, il voit au loin une connaissance s’approcher et entamer une conversation, ce qui n’est pas rare. C’est vraiment passionnant. » L’apéritif organisé tous les mercredis soir nourrit l’échange entre clients privilégiés.

Tony Le Goff avoue avec candeur que son travail est « toujours difficile à généraliser car plein de surprises » et comprend l’air du temps : découvrir quels sont les derniers restos branchés, quelles sont les expos incontournables, ou tout simplement pour l’An expérience extraordinaire réservée par un client connaisseur. Trouver une place pour Roland Garros ou trouver une table dans un restaurant haut de gamme n’est quasiment plus un défi pour une clientèle exigeante et avertie qui recherche des lieux uniques comme son « hôtel où elle habite ». (Il s’agit d’un usage constant du terme) – Parfois jusqu’à 15 jours, de plus en plus de touristes optent pour des séjours plus longs. Ainsi l’ancien professeur d’histoire cite l’exemple du château de Champ-de-Bataille, où l’heureux « habitant » de Bristol a été accueilli par l’architecte d’intérieur « et esthéticien reconnu » Jacques Garcia lui-même. « Il faut être un peu créatif. J’ai eu la chance d’avoir un peu d’expérience avec le temps, tu rencontres des gens dont tu ne sais pas trop à quoi ça va mener, et puis un jour ça t’emmène dans un endroit complètement différent. En fait, avec des clients très motivés dont la vie leur donne une expérience absolument fantastique à Paris et en Italie, et il faut être à la hauteur.”

Un moulin au centre de Paris

Si la vie dans les couloirs a repris, c’est…

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