Ces étudiants ont été durement touchés par l’inflation
Jade, 20 ans, étudiante à l’école du paysage de Bordeaux
« Je suis allé dans un autre supermarché à cause de l’augmentation des prix et même si les produits étaient différents, il n’y avait pas beaucoup de choix […]Même dans ce supermarché, mes courses d’une semaine sont bien plus chères qu’au début de l’année. Cela me faisait 30 euros par semaine, et j’ai découvert que mes revenus étaient de 40 euros. Certains fruits, je n’ose plus trop les acheter. »
« Pour l’essence, on voit que même à Blablacar, les gens ont beaucoup augmenté le prix. Avant, ça coûtait 20 euros pour aller chez les parents à Nantes, maintenant c’est 30 euros. Je fais Blablacar parce que si je me déplace en voiture, c’est à peu près 80 euros. Je limite l’usage de la voiture. L’année dernière, je l’emmenais souvent à l’école. Ici, j’évite. »
Mohammed, 27 ans, travaille sur les applications numériques à Paris 8
« Quand tu vas au supermarché pour acheter de la nourriture, je trouve que ça augmente. Je le remarque sur les tomates, les pommes, les légumes, les œufs… On est obligé d’acheter le moins cher. Je suis du genre patron, mais ça devient de plus en plus plus serré.
Sabrina, 27 ans, troisième année de droit à Nanterre
« Peut-être pendant un mois ou deux, quand je fais des courses, je me limite à deux ou trois choses, ce qui me fait déjà 20 euros. Cela se répercute à la fin du mois. Je coupe mon budget pour toutes les viandes et poissons . […] Pour l’électricité, j’avais l’impression qu’il y avait une augmentation terrible. »
« Je n’emprunte pas moins la voiture de mon père, c’est vraiment rare. Avant, je lui demandais de me prêter n’importe quoi, mais nous avons changé l’habitude. Je l’aidais parce que je faisais des travaux d’étudiant, mais je lui ai dit que je Je n’ai pas pu oui. La dernière fois que j’ai essayé de recharger, cela m’a coûté plus de 80 euros.
Lydie*, troisième année à Psycho à Bordeaux
« Avant le Covid-19, je pouvais dépenser 35-40 euros par semaine en courses, et je pouvais manger normalement. C’est impossible là-bas. Je choisis la marque, mais aussi le type de produit. J’essaie de n’acheter que les matières premières et de cuisiner pour Je n’en achète plus. J’avais les sauces. Avant, j’aimais beaucoup l’avocat, le pesto et même le gruyère, mais maintenant je n’achète plus trop. De la viande, j’en achète trop. Je ne bois presque plus de yaourt.
« Quand je vais chez mes parents, je leur demande de faire le plein de produits d’hygiène, de coton, de shampoing ou d’après-shampooing. Je les ai déjà achetés. » […] Avec mon copain, on consomme peu d’électricité. »
« En début d’année, on se rendait en voiture à la plage ou au centre-ville. On essaie de ne pas trop en faire. Pour voir nos parents, on choisissait le train ».
*Le nom a été changé
Arnaud, 23 ans, sonorisateur en région parisienne
« Je vis avec de l’aide. Le fait que les prix ont augmenté signifie qu’il me reste moins de loyer. Parfois, c’est compliqué. Je me limite beaucoup quand il s’agit d’acheter. Parfois, je peux passer deux ou trois semaines sans vrais repas, simplement parce que c’est trop cher. Je mange sur le pouce et je me rationne vraiment ».