Commerce mortel d’huile d’olive


The Lines Moving, qui se définit comme un véritable lobby citoyen, lance une pétition pour forcer les pouvoirs publics à sévir contre la fraude alimentaire, notamment les fausses huiles d’olive.

Les vergers français produisent 5 à 6 000 tonnes d’huile d’olive par an (photo Pixelbay)

Les scandales alimentaires sont nombreux : viande avariée, pizza contaminée par E. coli, chocolat à la salmonelle, fromage à la listériose… Ils provoquent des maladies, parfois graves voire mortelles.
« leslignesbougent.org » s’intéresse particulièrement à l’huile d’olive, expliquant que, selon une enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), « une huile d’olive sur deux est frelatée ».
En effet, selon cette enquête :
• 49 % des produits analytiques sont non conformes.
• Certaines huiles présentées comme vierges extra sont en réalité des huiles « lampantes ». Autrement dit, impropre à la consommation !
• Pas d’olives dans les autres ingrédients !

Plus de 1 000 morts en Espagne

La fraude existe depuis longtemps, mais il est difficile de l’arrêter. Or, nous consommons presque tous les jours de l’huile d’olive, par exemple dans des salades, ou mélangée à d’autres produits (mayonnaise, sardines, etc.).
Les conséquences peuvent être graves. La fausse huile d’olive peut provoquer des allergies, plus ou moins graves, des maladies rarement détectées, et parfois même la mort.
C’était le cas en Espagne au début des années 1980, lorsque les huiles frelatées étaient vendues dans le commerce. 25 000 personnes ont été empoisonnées et plus de 1 000 sont mortes !
Certes, ce scandale alimentaire a été peu à peu oublié. Mais la fraude continue. Pire : ça a empiré. Le trafic d’huile d’olive est désormais entre les mains d’une mafia internationale peu soucieuse de la santé des consommateurs.
En avril de l’année dernière, l’Autorité espagnole de sécurité alimentaire (AESAN) a mis en garde contre une énorme fraude dans la « production, le conditionnement et la distribution clandestine » d’huiles étiquetées « huile d’olive vierge » ou « extra vierge » mais en fait de mélanges d’oléagineux végétaux.

Aussi rentable que le trafic de cocaïne

L’huile d’olive est devenue un commerce énorme, aussi lucratif que le commerce de la cocaïne. Il n’est pas déraisonnable qu’un réseau criminel soit identique à un réseau du crime organisé. Le marché de l’huile d’olive frelatée génère d’énormes profits. Le chiffre d’affaires de l’industrie atteindra 12 milliards d’euros.
En Italie, deuxième producteur mondial, la mafia s’est emparée du marché agricole. Les trafiquants utilisent une astuce bien connue des trafiquants de drogue : découper la marchandise. Pour le pétrole, c’est simple, en expliquant « la ligne bouge ». Simplement:

  • Mélangez de la chlorophylle et du bêta-carotène avec de l’huile de canola pour la faire ressembler à de l’huile d’olive.
  • Couper l’huile d’olive avec de l’huile de canola de mauvaise qualité. Les bénéfices sont énormes car l’huile utilisée pour écraser l’huile d’olive est bon marché à produire. Et l’huile d’olive extra vierge peut être vendue jusqu’à 60 euros le litre ! !

Leslignesbougent.org appelle les pouvoirs publics à se saisir du problème et lance une pétition en ligne.

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Objet d’huile d’olive pour tout trafic

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