Dans plusieurs communes du Boischaut, la réouverture des restaurants redonne espoir aux maires
« C’est toujours un moment important pour notre petit village de se revitaliser à travers leurs restaurants. Autrefois, il y avait beaucoup de monde dans le village. Beaucoup de gens sont partis et le village a perdu sa population. Alors, il faut se réjouir », a déclaré Saint- Francis Perrot, maire d’Hilaire-en-Lignières, a déclaré avec un sourire lors de l’inauguration de la réouverture du restaurant de la commune La Forge.
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La relance du commerce, véritable institution pour les 486 habitants du village, fermé avant la crise sanitaire. Gaël Grosset, repreneur de La Forge et ancien gérant du Bistrot des halles à Saint-Amand-Montrond, explique :
« Nous étions à Châteauroux avec ma femme. Nous tenions un hôtel mais nous avons arrêté à cause du Covid-19. Nous voulions nous rapprocher, évoluer dans une structure familiale. Nous avons trouvé La Forge et donné un mail au maire. »
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A l’image de cette commune rurale, Arpheuilles et Arcomps, non loin de Saint-Amand-Montrang, sont heureux et soulagés de voir leurs commerces publics rouverts depuis peu.
Les municipalités ont investi dans le leurre
A Arpheuilles, les vacances sont encore longues. très long. Le restaurant a fermé en 2016 et a mis six ans à trouver un repreneur. « A ce moment-là, nous avons décidé de le mettre en ‘stand-by' », se souvient Pascal Augendre, maire d’Arpheuilles. Nous en avons profité pour faire quelques travaux de mise en conformité, mais aussi au niveau de la toiture. »
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Par un bon jour, Sophie et Nicolas Coulm de la région parisienne sont arrivés au Cher en 2019 et se sont présentés pour reprendre l’affaire.
L’Auberge du Bois d’Arpheuilles est ouverte depuis le 15 mars. Sophie Kulm dit :
« Je travaille chez Leclerc et j’ai quitté mon ancienne entreprise. Un collègue boucher et mon mari nous ont présenté le restaurant. Nous avons fait une proposition. »
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Pascal Augendre a ajouté : « Nous avons également signé une entente en vertu de laquelle la municipalité leur a donné un permis d’alcool n°4 ».
Du côté d’Arcomps, les gérants du Relais Fleury à Saint-Vitte ont déplacé leurs activités vers Ébène, un restaurant inactif depuis sa première livraison. L’inauguration a eu lieu le 1er mai et a ouvert le lendemain. « Le bâtiment appartenait à la mairie, qui a nommé Jean-Louis Caors, chef du village de 283 habitants. C’était une histoire de bouche à oreille, grâce à la communauté Berry Grand Sud. Un élu savait que ces gestionnaires cherchaient à prendre sur une entreprise familiale. »
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Belle histoire qui met les habitants au défi d’être témoins du sort d’une ville dépeuplée. Cependant, malgré la complexité et le manque de dynamisme de la situation démographique, c’est pour ces raisons, malheureusement, que les porteurs de ces nouveaux espoirs sont venus. « Notre volonté est de redynamiser la ville, nous assure Sophie Coulm. Nous voulons nous installer dans un petit village sans rien pour redonner un peu de vie. »
Gail Grosset dit :
« Quand j’ai eu des nouvelles des habitants, ils attendaient juste. Midi aujourd’hui (Hier à midi, l’éditeur) Nous étions complets, presque uniquement des locaux. C’est pour ça qu’on est là. Nous savions que le village était en train de mourir. Ce restaurant est le centre de la ville. De plus, il a été rénové. Il est conforme à la norme. Je n’ai rien trouvé de mieux, mais j’y suis allé. Tout sera réussi. Il ne vous reste plus qu’à travailler ! »
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Les restaurateurs espèrent que les futurs clients feront des efforts : « Avec le Covid-19, il faut attendre, mais les habitudes alimentaires ont beaucoup changé. Les gens veulent nous aider », s’amuse Gaël Grosset. « Et nous pouvons attirer des clients de l’extérieur », a répondu Sophie Kulm. Les clients sont de Pondy, de Meillant… de bouche à oreille, c’est d’Orval, de Drevant, et d’autres. Ils étaient contents et nous étions pleins le week-end. »
« Attirer des commerçants, c’est très compliqué »
Pour les élus, ces occasions sont avant tout synonymes de nouveaux départs. « Aujourd’hui, attirer les commerçants, c’est très compliqué, et Jean-Louis Caors le regrette. Un café, un restaurant, ça attire les gens dans un village. L’important, c’est de repeupler nos petites villes. »
Chez Arcomps, les planètes s’alignent progressivement.
« Beaucoup de jeunes couples se sont installés dans le village. Sept enfants sont nés dans la commune depuis le 21 décembre. Cela fait cinq mois au cours des huit dernières années. »
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Francis Pero a ajouté : « Il y a vraiment un net retour à la campagne. Il y a beaucoup de maisons neuves. La population rajeunit. »
Pascal Augendre conclut : « Je suis très content. La vitalité est de retour au cœur d’Affier. Les habitants sont contents ! »
Jerrold Muche