Dark Kitchen de Lorient : Quels sont ces restaurants fantômes ? -Lorient
Faire défiler les restaurants du catalogue Uber Eats étonnera tout fin connaisseur de la gastronomie lorientaise. « Mais où est le Squisito italien ? Et les pâtes ? Et le Biga ? Le Jack’s ? La personne qui l’a livré n’a pas besoin de chercher plus loin, mais quand on cherche, ces quatre restaurants sont tous à la même adresse : 1, rue Maître Pierre-Esvelin à Lorient, l’adresse du restaurant Tonton Aldo. Ce sont des dark kitchens, alias restaurants fantômes, des cuisines virtuelles. Ces restaurants n’accueillent pas de clients et ne fonctionnent qu’avec des plateformes de vente à emporter ou de livraison. A Lorient, on ne connaît pas les grands The dark cuisines des villes, ces lieux ne sont aménagés qu’en cuisines, et seuls les livreurs peuvent y entrer.Les riverains sont moins optimistes, et encore moins par les communes inquiètes de bouleversement de la dynamique commerciale.Le modèle lorientais est plus mitigé.
une activité supplémentaire
Vincent Kerjouan, propriétaire de Tonton Aldo, espère lancer sa cuisine noire dans les prochains mois. « Nos événements sont sensibles aux facteurs extérieurs, météo, manifestations, etc., et il y a des irrégularités. Nous pensons qu’une cuisine sombre est un bon complément à notre restaurant. » Tonton Aldo est le restaurant Mercure pour les séminaires et l’équipe de football, etc. « Nous sommes parfois surchargés et nous en avons besoin car il est difficile de trouver des figurants, nous ne voulons pas laisser passer de bons candidats, et parce que l’activité fluctue de semaine en semaine, pour leur donner du travail, nous avons pensé à des cuisines sombres pour assurer une régularité activité « .
Le chiffre d’affaires n’est pas divisé mais augmenté.
Les cuisines sombres sont parfois utilisées pour tester une nouvelle cuisine, un concept, sans engager de frais de décoration ou de personnel. Vincent Kerjouan se veut dans la lignée de l’entreprise qu’il a ouverte en 2016. « Nous n’entrons pas dans des choses qui échappent à notre contrôle ». Cela fournit aux traiteurs italiens le risotto de Squisito, les pommes de terre au fromage, les morceaux de bacon et autres charcuteries de Jack, et le pain à pâte à pizza de Biga & Co.
Plus de visibilité sur la plateforme
Speed Burger s’est installé dans les cuisines obscures il y a deux ans, « parce qu’Uber Eats nous a enlevé le pain de la bouche. C’est la franchise qui a décidé de générer plus de chiffre d’affaires », explique le gérant du restaurant lorientais Jérémy Laudrin. Propulsé par la marque de burger, Festi Box et le restaurant VG Food. « Les végétariens ne viennent pas chez Speed Burger, VG Food, c’est plus un vendeur. Si le client a une mauvaise impression de Speed Burger, le client ne sait pas que VG Food et Festibox sont d’ici, si s’il est satisfait, il peut recommander Speed Burger », a révélé le gérant. Après deux ans d’activité, Jérémy Laudrin a assuré le bon fonctionnement des deux restaurants virtuels, « pas une scission mais une augmentation du chiffre d’affaires ». Vincent Kerjouan croit au même sort que ses quatre restaurants virtuels, mais estime qu’il n’a d’abord pas le choix, la restauration entre dans une nouvelle ère : « Facile à dépenser, il faut être sur appel, restauration rapide ».