En terrasse, les boissons ne manquent pas à l’heure de l’apéritif


Les clients sont de retour sur la terrasse alors que les restrictions sanitaires prennent fin et que les beaux jours reviennent. Bonne nouvelle pour les grossistes en boissons.

C’est le retour des beaux jours, et avec lui le retour des terrasses. Combiné à la fin des forfaits sanitaires et du port du masque obligatoire, le temps est propice à la vente de boissons. Loïc Latour, patron de France Boissons, a confirmé que le printemps a été « très bon » pour les grossistes approvisionnant les bars et restaurants, augure bien pour l’été et même « dépasse nos attentes » par rapport à l’année normale précédente, 2019 avant la crise sanitaire.

« Les grandes nouveautés, ce sont des chiffres positifs à Paris et en Ile-de-France, qu’on n’a pas vus depuis longtemps », se réjouit-il.

La crise est rude pour les professionnels de la boisson : Bars, restaurants, hôtels, discothèques, cafétérias d’entreprise, stades et même salles de conférence fermés, ils n’ont plus que peu de clients à livrer. Le chiffre d’affaires s’effondre, mais surtout, les stocks s’accumulent pour écouler. Alors que la pandémie recule et que les touristes reviennent, l’horizon s’est éclairci, d’autant que la météo de ces dernières semaines a été très favorable aux terrasses, si dépendantes du soleil et des thermomètres.

Cependant, comme ailleurs, les boissons ne sont pas à l’abri d’une offre tendue. Entre les turbulences logistiques associées à une forte reprise économique et à la guerre en Ukraine, et les dépenses excessives des bons moments de ces dernières semaines, les grossistes ont parfois eu du mal à suivre.

« La situation est tendue, mais pas dramatique », veut l’assurer Stéphane Maurin, directeur général du réseau Distriboissons, qui regroupe 85 magasiniers indépendants. S’il y a un retard de livraison, c’est au maximum « un jour ou deux, voire une semaine ».

« Nous attendons l’été avec impatience »

Les tensions se sont surtout fait sentir sur certains produits, notamment le vin et les importations en provenance du Royaume-Uni. En temps normal, France Boissons manque d’environ 2 % des 5 600 références de sa taxonomie : là, ça monte à 5 %. Cependant, ses dirigeants ont rétorqué qu’il n’y avait pas de pénurie à craindre. Les bars et restaurants peuvent toujours se tourner vers d’autres marques de jus ou de vins d’autres producteurs, à l’exception de certaines boissons avec lesquelles les consommateurs sont très à l’aise et ne peuvent se substituer.

Éric Pietrini, gérant de Montaner Pietrini Boissons, a expliqué : « Nous prévoyons l’été en augmentant les stocks », qui ont réalisé une marge bénéficiaire de 60 % à 70 % entre le 1er mai et le 1er octobre. Pour limiter les risques de rupture, a-t-il relevé, « nous recherchons d’autres partenaires » pour « préparer des solutions alternatives ».

S’il y a des boissons sur la table, payez un peu plus. Il s’est dit « très tendu » avec les industriels dans le cadre des négociations commerciales annuelles qui se sont terminées le 1er mars, comme les grands distributeurs. Ils se sont retrouvés avec des prix plus élevés payés par les grossistes, mais les fabricants de boissons ont appelé à la réouverture des discussions pour négocier de nouvelles augmentations, car la guerre en Ukraine a changé la donne. En plus de cela, les grossistes doivent également tenir compte de la montée en puissance de l’énergie – par exemple, à Boisson, en France, où 600 camions roulent au diesel.

Éric Pietrini a déclaré que même si son entreprise en absorbait, il faudrait « répercuter ces augmentations de coûts sur nos clients ». alors, finalementaux consommateurs assis sur la terrasse.

Jérémy Bruno Reporter BFMTV

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