Le chocolat et les croissants peuvent être rares
Les propriétaires de boulangeries ont cessé de vendre des pâtisseries ou s’arrachent les cheveux pour en faire des pâtisseries en raison d’une pénurie de précieux beurre qui touche tout le Québec.
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« C’est fou maintenant », s’amuse Julie Robertson, propriétaire de la boulangerie Fleur de Farine à Saint-Alexandre-de-Kamouraska.
Sa petite entreprise du Bas-Saint-Laurent a perdu la moitié de son chiffre d’affaires en trois semaines. coupable? Les pénuries de beurre l’ont obligée à cesser complètement de préparer et de vendre ses pâtisseries.
poli
Les boulangers ont cessé de vendre des pâtisseries ou s’arrachent les cheveux pour en faire des pâtisseries alors que tout le Québec fait face à une pénurie de précieux beurre.Sur cette photo : Benoît Fleurant et Julie Robertson de la boulangerie Fleur de Farine à Saint-Alexandre-de-Kamouraska Crédit photo : Courtesy
« Le beurre que nous utilisons en boulangerie est le plus précieux. Il faut même une licence spéciale pour l’acheter au Québec. C’est un produit d’Europe. Il est plus gras, moins liquide et résiste à la chaleur. Il est parfait pour la pâtisserie », Robertson Say.
mois privés
Le propriétaire de la Boulangerie Fleur de Farine souligne que le beurre au Québec ou dans les épiceries n’est pas conçu pour faire des croissants ou du chocolat de bonne qualité.
« Pour le moment, nous vendons toujours du pain. Nous ne faisons plus de pâtisseries sans beurre de voyage, sinon notre produit ne serait pas aussi bon », explique Julie Robertson.
image de courtoisie
Benoît Fleurant et Julie Robertson de la Boulangerie Fleur de Farine posent devant leurs étagères vides.
Ce dernier ne devrait pas revenir à la normale avant septembre.
« Au moins, nous possédons le bâtiment afin que nous puissions réduire les coûts », a-t-elle soupiré.
Nicolas Neron de la Boulangerie Obsession de Châteauguay a mentionné que pour la première fois il devait « vivre » sans son précieux beurre.
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI
Nicolas Néron de la Patisserie Boulangerie Obsession. Les chefs pâtissiers du Québec souffrent d’une pénurie du précieux beurre qui fait de la pâtisserie… un gâchis en ce moment. Châteauguay, le 18 mai 2022. PIERRE-PAUL POULIN/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
« Tous nos fournisseurs de ce beurre ont atteint des quotas qui peuvent être exportés de l’Europe vers le Québec. Le problème, c’est qu’on ne fabrique pas ce produit ici. Alors on met un peu de farine dans le beurre. » [normal] Ça marche, mais ce n’est pas la même chose, ça demande plus de travail », déplore M. Néron.
Le chef pâtissier a également mentionné que certains de ses collègues utilisent désormais de la margarine ou de l’huile pour faire des croissants en raison des pénuries.
« Au final, ça avait un goût différent, une odeur différente et ce n’était pas la qualité habituelle », a critiqué Nicolas Neron.
D’où vient le beurre Tourage ?
Il a également invité les entreprises locales à créer à l’avenir un beurre « fait au Québec » pour éviter que les pâtissiers ne fassent face à une autre pénurie.
« Je pense que nous pouvons facilement produire ce beurre chez nous et ne plus dépendre des quotas européens pour l’exportation. D’autant plus que nous avons beaucoup de producteurs laitiers ici et que nous jetons des tonnes de lait à la poubelle chaque année », a conclu le pâtissier.
Du jamais vu depuis 25 ans
L’un des principaux distributeurs de beurre de voyage québécois affirme qu’en plus de 25 ans, il n’y a jamais eu une telle pénurie du produit.
« C’est du jamais vu. On peut dire que c’est malheureux, mais c’est hors de notre contrôle. C’est la première fois que je vois cela se produire en 26 ans dans le métier », a déclaré Daniel Dubé, acheteur chez le distributeur Farinex.
Ce dernier a indiqué qu’en vertu de l’accord commercial, le Canada a droit à une certaine quantité de beurre touristique importé d’Europe chaque année.
« Moi, chez Farinex, j’ai atteint la limite du quota sur ce qu’on peut recevoir et distribuer. On ne pourra décrocher aucun contrat avant le début du prochain contrat en août 2022 », conclut Daniel Dubé.
forte demande
Mais pourquoi n’y a-t-il pas eu de pénurie auparavant ?
« Il y a de plus en plus de pâtissiers qui entrent sur le marché en ce moment. Il faut aussi dire que maintenant plus de commerçants veulent du beurre de tour. Nous avons toujours le même quota, mais plus de clients. C’est pourquoi nous en manquons », a déclaré M. Dube.
Ce dernier a ajouté que les pénuries de nombreux produits alimentaires pendant la pandémie n’aidaient certainement pas.
« En raison de ruptures de stock de plusieurs articles, certaines personnes ont peut-être commandé plus de beurre au cas où elles en manqueraient, tandis que d’autres en auraient diminué », a-t-il estimé.
Julie Robertson de la Boulangerie Fleur de Farine a dénoncé les conséquences pour les plus petits commerçants comme elle.
« Évidemment que les grandes entreprises avaient anticipé cela, elles avaient stocké des commandes hebdomadaires d’huile de jaune. Mais nous, les plus petits acteurs, nous n’en savions rien, nous avons manqué de ce produit sans prévenir », s’est-elle exclamée.
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