Le restaurant du Loiret manque de serveurs à l’approche de l’été
seulement Face à la Basilique de Santa Croce à Orléans, ce lieu est parfait pour la prièreSandrine Cochard, gérante de la brasserie Le Lutetia, doit encore trouver du personnel dans ces situations extrêmes.
Mais en cuisine ou au service, au début d’un été difficile après deux entraînements dus à la pandémie, Les serveurs sont une denrée rare. Dans ce restaurant et bien d’autres dans le Loiret.
Des solutions, de la main d’oeuvre, on finira certainement par en trouver. « Nous travaillons avec les étudiants pour combler les lacunes en matière de talents », résume Sandrine Cochard. Trois élèves ont été invités à faire la grille. Cependant, ce n’est pas une panacée. « Le souci, c’est qu’il faut du temps pour les intégrer, et parce qu’il faut les former, on se heurte forcément à des ennuis. »
Hoquet sans rapport avec le manque de motivation chez les jeunes recrues, choisissez précisément parce qu’ils ont suffisamment de marge de manœuvre. « C’est la première norme », précise Sandrine Cochard. Embaucher est autant un pari qu’un investissement. « Parfois, ça ne marche pas. » Il faut donc recommencer.
Dans les restaurants d’Orléans, la crise sanitaire exacerbe les difficultés d’embauche (juillet 2021)
Journée portes ouvertes
Les défis sont les mêmes pour les restaurants qui sont sur le point d’ouvrir. C’est le cas de la Brasserie Madeleine à Orléans (en remplacement de l’ancien Buffalo Grill, fermé fin mars). Le recrutement de quatre personnes dans trois cuisines et salles à manger a été lancé, « Actuellement, j’ai surtout des CV d’étudiants. La partie chambre est correcte, la partie cuisine est un peu plus, ce qui demande un peu plus de technicitél’expérience, notamment la restauration que nous assurerons, le fait maison… », explique Florian Gowell, l’acquéreur des lieux.
Une partie de l’équipe de l’ancien restaurant restait en place et pouvait encore encadrer.mais Florian Gowell « un peu inquiet pour la rentrée », d’autres ont des soucis d’été à court termevacances les uns avec les autres.
« Beaucoup de restaurants ont renoncé aux jours ouvrables parce qu’ils ne peuvent pas empêcher les employés de s’absenter un jour »Thierry Deraime, président de l’Union de l’hôtellerie (Umih), l’a souligné.
Face à ce phénomène, certaines personnes peinent à s’adapter. « Certaines agences ont des congés supplémentaires, des augmentations de salaireLes restaurants annulent les jours d’interdiction pour protéger autant que possible la vie privée des employés »explique Thierry Delam.
A Châteauneuf-sur-Loire, à La Gabare, le gérant ne peut pas. « Dans une petite structure on était obligé d’utiliser cette découpe », explique Miguel Méthivier.
Salaire, rythme de travail… Ex-serveur du Loiret, ils ont renoncé à la restauration
course d’obstacle
En parcourant les offres d’emploi affichées de droite à gauche, les difficultés peuvent être reconnues d’un coup d’œil. Les annonces d’emploi pour trois postes postées sur les réseaux sociaux le 11 mai au P’tit Gavroche à Orléans sont toujours d’actualité fin maiaccompagné de la mention « urgent », avant la fermeture du restaurant en été.
Aux Trois Brasseurs à Saran, « On a aussi eu du mal »Cependant, « nous n’avons pas complètement récupéré notre planning d’avant Covid et cela nous a permis de faire quelque chose avec nos salariés », a expliqué l’un des responsables.
Le recrutement, à La Gabare, se bat aussi. La façon dont Miguel Methvier parle de ses tentatives ces dernières semaines serait bien adaptée à une version moderne des Douze Forces d’Hercule. Une candidate qui lui a demandé deux lapins, une autre qui a postulé mais n’a jamais répondu au téléphone, et une demande du… Sénégal : « Il veut payer l’avion, mais je dois lui trouver un visa ». Le pire dans tout ça : « Les serveurs sont les choses les plus faciles à recruter ».
résultats du jeu, « Il y a une dizaine d’années, j’ai testé un gars qui travaillait dans le tertiairemais il faut revenir à la base, le port de la plaque… il nous faut trois semaines pour arriver à un bon niveau. » et éviter d’avoir à raccourcir les heures ou les jours de fonctionnementA cause du manque de main d’oeuvre.
Dimitri Crozier