Les prix alimentaires mondiaux baissent, mais la Tunisie monte
Mohamed ben Abdrazek | 6 mai 2022 19:35
Les prix alimentaires mondiaux ont chuté en avril, après une forte hausse le mois dernier, principalement en raison de baisses modestes des huiles végétales et des céréales, a indiqué le rapport dans un rapport. communiquéaujourd’hui, vendredi 6 mai 2022, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En avril 2022, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’élevait en moyenne à 158,5 points, en baisse de 0,8 pour cent par rapport au record atteint en mars. L’indice, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment utilisés, est toujours en hausse de 29,8 % par rapport aux niveaux d’avril 2021.
L’indice FAO des prix des céréales a chuté de 0,7 point en avril, entraîné par une baisse de 3,0% des prix mondiaux du maïs, a indiqué la FAO. Les prix internationaux du blé ont augmenté de 0,2 %, sous l’effet d’un blocus prolongé des ports ukrainiens et des inquiétudes concernant les conditions de semis aux États-Unis d’Amérique, dues à la hausse des expéditions en provenance de l’Inde et à des exportations plus élevées que prévu vers la Fédération de Russie.
La FAO a également publié un nouveau Bulletin de l’offre et de la demande de céréales, qui contient des prévisions actualisées suggérant que le commerce mondial de céréales au cours de la campagne de commercialisation 2021-2022 (juillet-juin) pourrait chuter de 1,2 pour cent par rapport à l’année précédente.
La baisse concerne le maïs et les autres céréales secondaires, mais le commerce du riz devrait augmenter de 3,8 pour cent et celui du blé de 1,0 pour cent, car les exportations de la Fédération de Russie vers l’Égypte, la République islamique d’Iran et la Turquie devraient être plus riches que prévu.
selon Actualités mensuelles Le rapport de l’Institut national de la statique (INS) sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation en avril a montré que dans la variation mensuelle, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 1,6 %, principalement en raison de la hausse des prix des légumes frais (4,3 %), de l’agneau (4,7 %) , Prix du bœuf (2,3%), prix du poisson frais (3,4%), prix des fruits frais (2,6%), prix des sous-produits céréaliers (1,9%) et huiles alimentaires (1,5%).
Pourtant, les prix alimentaires ont augmenté de 8,7% en un an en avril 2022, selon l’INS. Cette augmentation est principalement due à une hausse de 20,4 % des prix des œufs, une hausse de 20,4 % des prix des huiles comestibles, une hausse de 19,5 % des prix des fruits frais, une hausse de 12 % des prix des légumes frais, une hausse de 9 % des prix de la volaille, une Hausse de 9 % des prix du poisson frais et hausse de 9 % des prix des dérivés céréaliers, + 9,1 % et agneau de 6,6 %.
La Banque mondiale (BM) a estimé dans sa lettre d’information économique sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA), publiée le 14 avril 2022, que l’inflation en Tunisie serait en moyenne de 6,5% et 6,5% en 2022 et 2023.
La Banque mondiale a également noté que la Tunisie est également confrontée à des difficultés pour maintenir ses subventions alimentaires. Cependant, la hausse des prix du pétrole pourrait retarder les réformes car les subventions sont susceptibles d’augmenter à mesure que les prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie augmentent.
Selon un récent rapport de l’institution financière internationale « Morgan Stanley » (MS) basée à New York, l’inflation constitue un risque social pour la Tunisie.
MS a rappelé que le soulèvement de 2010 qui a finalement conduit à l’éviction de l’ancien président Ben Ali s’est déroulé dans un contexte de prix alimentaires mondiaux élevés, qui ont affecté les prix locaux.
Bien que l’inflation n’ait pas été la seule cause du soulèvement, elle a été un facteur décisif car le gouvernement a été contraint d’augmenter les subventions pour tenter d’en amortir l’impact. Cette situation est insoutenable, en partie parce que les finances publiques se sont fortement détériorées.
Dans son rapport sur le profil de crédit souverain du pays, l’agence a noté que la monétisation potentielle de la dette (recours au financement domestique) ajoutait des risques supplémentaires aux perspectives d’inflation. Le pays dispose de sources de financement limitées en raison de l’absence de programme du FMI, de sorte que la monétisation de la dette devrait être à nouveau la source de financement cette année, comme elle l’était en 2021.
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