Québec doit agir pour freiner l’appétit dévorant des épiceries


Un organisme montréalais s’est enfin exprimé auprès de nombreux autres intervenants. Le gouvernement du Québec doit réglementer les prix de certains aliments avant qu’ils ne deviennent incontrôlables.

« L’alimentation est un besoin de survie, mais on s’en remet au marché, alors que pour d’autres besoins de base, comme l’électricité et le logement ou l’éducation et la santé, on intervient », Jean-Paul Faneuil, directeur général de la Table de Concertation sur la Say Faim et le développement social du Montréal Métropolitain.

La Table, qui regroupe 60 organismes de première ligne dont Moisson Montréal, tenait hier son assemblée annuelle.

de pire en pire

Les membres ont décidé d’agir en raison des circonstances uniques, où les augmentations des prix des aliments dans les épiceries sont « au moins encore deux ans » avant qu’elles ne s’aggravent.

Ils ont adopté une déclaration intitulée « Les prix des denrées de base, la responsabilité de l’Etat ».

« Nous voulons créer une vague de changement par le débat public. Ce n’est jamais l’État qui crée la vague, mais la suit. C’est à nous de la créer et de la rendre suffisamment forte pour qu’il la suive », a imploré le directeur général. .

Il a dit qu’il était temps que les supermarchés ouvrent leurs livres afin que nous puissions construire un système pour réglementer le prix des produits alimentaires de base – « seulement quelques-uns des 40 000 articles que nous trouvons dans les épiceries ».

L’énoncé couvre les légumes-racines et certains produits soumis à la gestion de l’offre, comme les produits laitiers, la volaille et les œufs. Les légumes produits en serre au Québec ont également été mentionnés.

crise alimentaire

Car si les prix alimentaires sont officiellement en hausse de 9,7% sur 12 mois, alors « les experts s’en mêlent un peu ».

« C’est plutôt 40% de l’année. Nous parlons à suffisamment de familles chaque semaine pour le savoir », a déclaré M. Faniel.

Ce ne sont pas seulement les assistés sociaux qui ne peuvent subvenir aux besoins de leur famille, mais aussi les « travailleurs pauvres », la petite bourgeoisie.

Par exemple, les prix des pâtes, des oignons et des tomates ont tous augmenté de 24 % en un an, selon les données de Statistique Canada compilées par le Laboratoire des sciences analytiques agroalimentaires de l’Université Dalhousie.

Les raisins et les oranges ont augmenté de 28 %, le bœuf de 31 % et toutes les coupes se sont ajoutées, à l’exception de la viande hachée.

énorme profit

Les bénéfices des chaînes d’épicerie suivent la même courbe. « Épicerie, profit, ils en mangent », écrivait samedi son collègue Pierre-Olivier Zappa.

Les bénéfices de Loblaws, la société mère de Provigo et Maxi, ont augmenté de 40 %. Ils ont augmenté de 5 % dans Metro et Empire, qui possèdent IGA.

« Nous sommes en pleine crise alimentaire, et les actionnaires vérifient tous les trois mois si les profits sont bons. On ne peut pas continuer comme ça », estime le PDG de Table.

Ascension fulgurante Prix ​​de l’épicerie pendant un an

  • Janvier 2021 : 0,1 %
  • Février 2021 : 1,3 %
  • Mars 2021 : 1,3 %
  • Avril 2021 : 0,1 %
  • Mai 2021 : 0,9 %
  • Juin 2021 : 0,7 %
  • Juillet 2021 : 1,0 %
  • Août 2021 : 2,6 %
  • Septembre 2021 : 4,2 %
  • Octobre 2021 : 3,9 %
  • Novembre 2021 : 4,7 %
  • Décembre 2021 : 5,7 %
  • Janvier 2022 : 6,5 %
  • Février 2022 : 7,4 %
  • Mars 2022 : 8,7 %
  • Avril 2022 : 9,7 %

Source : Statistique Canada

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