Serveurs et chefs : une absence importante au restaurant Allier à Montluçon


La situation des restaurateurs du Montluçonnais est très tendue. Deux ans après avoir été durement touchés par la crise sanitaire, les restaurateurs craignent l’arrivée de l’été. La raison principale : une pénurie croissante de main-d’œuvre.

Les solutions sont si chères et difficiles à trouver que certaines personnes commencent à abandonner, rêvant « d’une autre vie ». Les restaurateurs cumulent déjà les rôles (comptable, patron, DRH, etc.) et ne peuvent se passer de serveurs et de chefs qui semblent avoir quitté les rangs.

On ne tire plus le filet ici, c’est une technologie perdue

William Levron (Gérant de La Nouvelle Auberge)

À Winston, Philip Outland était désespéré. Un mois après l’ouverture, le propriétaire et sa femme Ma Lou, ont vu passer des employés, mais ne formaient pas une équipe motivée. « Nous n’avons pas trouvé d’employés prêts à travailler tout de suite. Ils n’étaient pas suffisamment robustes ou formés », a-t-il expliqué.

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Co-observation à La Nouvelle Auberge. « Les serveurs ne comprennent plus la nourriture. Ce sont des porteurs d’assiettes », a déclaré tristement le manager William Levron.

Intraitable? ?

Le restaurateur du square Piquand a dû réduire les dimensions de la terrasse après une recherche infructueuse d’un an d’un commis de cuisine et la perte d’un chef qui n’a pas pu être remplacé pendant trois mois : « Nous n’avions pas cette saison, il était temps de s’entraîner , et les pros, on n’a pas pu le trouver. »

De plus, les matières premières augmentent, nous devons donc réduire les marges bénéficiaires pour rester à flot.

William Levron (Gérant de La Nouvelle Auberge)

Valéry Verbeke dirige La Cantine dans le centre médiéval. Epuisé, il ne savait plus comment régler le problème : « On n’ouvre plus la nuit. On ne dort plus, et puis, ça ne se remet jamais comme avant le Covid, et les gens ont de nouvelles habitudes. » Alors, William Levron observe que sa fréquentation dans certains lieux a chuté de 40 %.

Un Creux se tourne vers la couture après avoir travaillé comme serveur dans un restaurant

Pour Philippe Autran, une des premières solutions devrait être de baisser les charges patronales : « Comme métier, c’est difficile. On a vraiment envie de les payer plus. Mais je ne peux pas. plus de 3 000 euros, je ne peux pas me le permettre… »

Nous ne dormons plus et il est difficile de trouver des chefs et des serveurs.Ensuite, il ne s’est jamais rétabli comme il l’a fait avant Covid

Valéry Verbeke (Restaurant La Cantine)

Les restaurateurs démotivés ont peu d’espoir pour l’avenir de leur profession, prédisant une explosion de la restauration rapide et un avenir élitiste dans la restauration.

Les élèves du lycée hôtelier de Montluçon promus cette année ne chômeront pas

Alors que l’année scolaire touche à sa fin, les élèves promus en 2022 à l’école hôtelière de Montluçon ne trouveront pas d’opportunités d’emploi à leur arrivée sur le marché cet été. Christine Plasse, sous-directrice de la formation professionnelle et technique, indique que la plupart des étudiants ont fait des demandes avant même d’avoir obtenu leur diplôme : « Ils ont fait des suggestions sur les lieux de formation. Beaucoup d’entre eux ont également eu l’opportunité de travailler dans des entreprises pendant les vacances. »

Des métiers indispensables mais méconnus

Le restaurateur a également contacté le directeur : « Certaines personnes appelaient directement l’école pour demander si on pouvait leur proposer un candidat. Dans ces cas-là, je leur envoyais une liste de tous les élèves qui étaient encore disponibles. »

Pour Christine Plasse, le service semble plus problématique que la cuisine, un métier souvent passionné et qui se diffuse en famille. « La cuisine est plus un métier de passion. Aujourd’hui, le service est dévalorisé. Nous avons moins d’étudiants car le serveur a une mauvaise image », explique-t-elle.

Pourtant, c’est un vrai métier avec des compétences complexes.On oublie souvent que c’est le serveur qui fait le chiffre d’affaire

Christine Plasse (Directrice Adjointe de la Formation Professionnelle et Technique)

A l’école hôtelière on le sait : sourire, connaître la carte, trancher une viande ou un poisson sont autant de compétences qui différencient un serveur d’un « porteur d’assiette ». Donc un métier important, mais boudé, formation en salle à cause d’un manque de valeur.

Entretien avec Yannick VinceDirecteur Pôle Emploi Montluçon Yannick Vens, Directeur Pôle Emploi Montluçon

Combien y a-t-il d’opportunités d’emploi dans le secteur de la restauration ?
 » Dans la région de Montluçon, nous comptons actuellement 68 emplois, dont la cuisine et le service.beaucoup de. »

Selon vous, quelles sont les raisons de ces difficultés de recrutement ?
 » Il existe plusieurs explications à ce problème, qui n’affectent pas seulement les correctifs. Le chômage a fortement baissé ces derniers mois, et de nombreuses personnes ont trouvé du travail. Par rapport à 2017, le nombre d’abonnés a diminué de 1 000. C’est un domaine sous-estimé, où les horaires conditionnent la vie de famille et où les salaires ne sont pas très élevés.. »

Quelles sont les solutions possibles à votre niveau ?
 » A partir de juin, Pôle Emploi propose un « stage de remobilisation ». Il y a 1 300 demandeurs d’emploi de longue durée dans le bassin qui ont été inactifs pendant au moins 24 des 27 derniers mois.Nous commencerons à faire un suivi pour identifier leurs obstacles et soutenir leur retour au travail par l’immersion ou la formation. »

Delphine Simon

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