Toulouse : Coup de chaud sur les prix du kebab et on vous explique pourquoi
La hausse des prix de l’huile de tournesol et de l’énergie a laissé peu de choix aux responsables de rôtisserie. Le prix du menu est passé de 0,5 euros à 1 euro.
Sur le panneau lumineux des brochettes toulousaines, l’étiquette indique le nouveau prix. Les dirigeants de ces entreprises s’adaptent à une forte hausse des prix de l’huile de tournesol, causée par la guerre en Ukraine, pays exportateur. Le produit de base pour la fabrication des frites, qui constituent une part importante du chiffre d’affaires, ou de la sauce, qui est généralement constituée d’huile. « Le prix de l’huile de tournesol a augmenté de près de 200 %. Nous lavons nos frites avec des dizaines de litres par mois. Avec des prix de l’énergie qui augmentent depuis des mois, cette nouvelle canicule du pétrole ne nous a laissé d’autre choix que de changer nos menus. le prix (brochettes, frites, boissons) est passé de 7,5 euros à 8 euros », raconte Anouar, gérant d’Ô casse Croute, dans le quartier Jeanne d’Arc.
A quelques centaines de mètres de sa boutique, les kebabs de l’avenue de Strasbourg ont augmenté de 1 euro le prix de leurs menus. Ils sont passés de 7,5 euros à 8,5 euros. « Si on n’augmente pas les prix, il faudra fermer. Le pétrole a augmenté, mais ce n’est pas tout. De la viande, du pain… », a déclaré un employé du Kebab Café, alors que le prix des sandwichs augmentait jeudi soir.
La famille mange à une table sur le patio des commerces. « Ces nouveaux prix nous obligent à aller moins souvent au restaurant. Le menu pour une famille nombreuse est à plus de 8 euros, ce qui est compliqué… », raconte le père Pierre.
Loin des kebabs traditionnels, Julian, patron du fast-food branché Boui-Boui dans le quartier des Carmes, a aussi changé les prix des menus, « depuis trois semaines, ils sont à 13,50 euros. » J’ai aussi augmenté le prix des snacks frits de 50 centimes, je n’ai pas le choix. En revanche, je n’ai pas touché au prix des boissons qui ne sont pas concernées par les hausses de prix », a-t-il relevé.