Toulouse : la « dépression » des élèves depuis que les frites quittent le menu de la cafétéria de l’école


Alors que 35 000 élèves toulousains reprennent le chemin de l’école, qu’en est-il des frites préférées des enfants à la cafétéria ? Le plat, qui est un élément rare au menu depuis 2011, a fait face à des boycotts malgré les réglementations environnementales.

« Papa, tu ne sais pas ? On va manger des frites à la cafétéria… » Margot, élève de 10 ans dans un lycée de Toulouse (quartier des Minimes), partage avec ses camarades la joie qu’elle a depuis longtemps, elle n’a jamais mangé de frites depuis la rentrée.

Comme elle, 35 000 élèves des 210 écoles toulousaines (maternelle et primaire) déjeunent chaque jour à la cafétéria, et bien sûr, beaucoup rêvent de déjeuner plus souvent. Mais la Cuisine centrale de Toulouse, qui livre chaque jour des repas aux écoles, peine parfois à réaliser cet exploit.

« Il faut les chauffer à 120°C »

Preuve, s’il en est, Margot avoue qu’après avoir avalé son assiette de frites, laissons son cœur dire : « Ils ne sont pas très chauds, mais c’est mieux que rien ». Les frites sont nécessaires dans les cantines scolaires qu’elles soient chaudes ou non, mais Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint au maire de Toulouse en charge du Bien Manger, a fait en sorte qu’elles restent à la carte.

« Les frites sont rares car il faut les réchauffer à 120 degrés à la cafétéria, ont assuré les élus. C’est compliqué à gérer et on privilégie les noisettes et les pommes de terre sautées à la carte. En clair, la ville de Toulouse s’oriente vers le bio en passant à l’alimentation bio. Venez étudier cette question de près. « Nous avons trouvé une pomme de terre bio qui s’adapte mieux lorsqu’on la chauffe. »

périodes de pénurie

Outre la guerre en Ukraine et la pénurie déclarée d’huile végétale de tournesol, l’huile végétale de tournesol, nécessaire aux frites qui doivent être trempées à 190°C, s’est invitée. Mais la « bataille » des frites n’est pas nouvelle.

Le 1er novembre 2011, un décret relatif à la qualité nutritionnelle des repas dans les écoles, les Ehpad et les entreprises publiques a été publié au Journal Officiel. Il a été signé par Bruno Le Maire, alors ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.

Cela explique essentiellement : « Le déjeuner et le dîner servis dans une salle à manger scolaire doivent comprendre un plat principal, des accompagnements, des produits laitiers et votre choix d’entrées et/ou de dessert. La variété des repas est basée sur 20 repas consécutifs évalués par la fréquence avec lesquels les plats sont servis ».

Pression environnementale

Rab est fait. La taille de la portion « doit être adaptée au type de plat et à chaque tranche d’âge », ainsi que d’autres obligations du grammage du plat. En conséquence, Fries, comme tout le monde, trinque au stade primaire. Ceci est moins prononcé dans les collèges où de nombreux collèges et lycées ont leurs propres cuisines. Plus de deux douzaines de repas d’affilée, les frites ont été réprimandées (et réchauffées) pas plus de quatre fois.

Des étudiants comme Margot s’inquiètent de l’avenir de leurs « plats préférés », sans parler des « pâtes et desserts », mais les règles sont très strictes à cet égard. Elle est désormais indissociable des recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et même de l’Agence française de l’environnement et de l’énergie (Ademe), qui exhorte à ne pas réduire l’impact carbone de notre assiette.

De plus, une double portion de frites peut remplacer la viande rouge pour lutter contre le gaspillage alimentaire et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 %. Rien n’a été perdu.

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