Un restaurateur contraint de fermer son établissement faute de personnel
Jean-Luc Boujon édité par Wassila Belhacine 3 juin 2022 15:51
A Chambéry, en Savoie, les propriétaires d’une crêperie du centre-ville ont été contraints de fermer leurs portes : ils ne trouvaient pas de gardien de chambre et ne pouvaient pas tout faire ensemble. En plus de cela, les prix des matières premières utilisées pour fabriquer le gâteau explosent. Par conséquent, ils ont décidé de fermer le magasin le 11 juin.reportage
Bientôt ce ne sera plus qu’un souvenir. Dans dix jours, la crêpe bretonne « La Cerise sur le Chapo » sera fermée. Cependant, tous les jours midi et soir, le restaurant affiche complet. En termes simples, la propriétaire Caroline Dhetz n’a pas pu trouver de préposé aux chambres depuis des mois.
Les prix des matières premières s’envolent
« Nous avions sept personnes avant. Les gens restaient deux ou trois mois puis partaient. Ils voulaient passer le week-end, ou ils voulaient finir plus tôt dans la semaine. Ils voulaient travailler en juillet, pas au moins en août. Donc le fait qu’ils ont arrêté. Pour nous, c’est déchirant !
Caroline était donc seule dans la pièce. Et son mari, Eric, s’affairait dans la cuisine. Il n’est pas possible de loger seulement deux personnes pour ce service. Surtout maintenant, la flambée des prix des matières premières a rendu les choses plus compliquées. « L’emmental, le beurre, les œufs ont augmenté de 30 à 40 %, tout, absolument tout, le gaz, l’électricité, la farine, c’est devenu très compliqué », poursuit Caroline.
« Un gâchis! »
C’est une situation vécue par de nombreux restaurateurs. Au grand dam de fidèles clients comme René : « C’est la catastrophe. Une entreprise florissante va échouer. C’est incompréhensible quand on sait qu’on a des milliers de chômeurs en France. C’est la pagaille !
Il ne reste donc plus que dix jours pour réserver auprès de Caroline et Eric. Ils transformeront la crêperie en magasin de compléments alimentaires.