Un restaurateur privé de concert en plein air à Agen prend une décision radicale : ‘Je vais vendre mon restaurant’


La semaine dernière, la mairie d’Agen a refusé d’organiser un concert de jazz en plein air sous les Cornières jusqu’à 23 heures. Les réactions affluent.

L’annonce de l’annulation d’un concert à la terrasse d’un restaurant des Cornières à Agen continue de susciter des réactions. Sur les réseaux sociaux, les discussions vont bon train. Christian Heynen, le propriétaire du restaurant en question « C’est ici », a reçu ce refus d’autorisation de la mairie, y voyant une véritable injustice, après trois ans de mandat, qu’il « fait respecter intégralement la réglementation en tout et faites attention à tout et à tous. »

Au-delà de cet exemple précis, c’est un mode de vie qui est officiellement remis en cause. « Je crois que la mairie va revenir sur la décision d’interdire les animations musicales en plein air dans les restaurants. Ça ne peut pas être autre chose. En vivant ensemble, il faut juste trouver un compromis. Je vais en trouver un. J’ai postulé de 20h à Période horaire de 23h. Ça a été catégoriquement rejeté par moi. Mais bien sûr j’étais prêt à m’adapter et à jouer de 18h à 21h si nécessaire. »

Après des vagues de confinement, des obligations de masque, des restrictions, des fermetures… retrouver des activités, la joie semble nécessaire. Interdire les concerts en plein air le week-end est perçu comme une privation supplémentaire de liberté, un frein à la reprise elle-même.

abandonner…

« Le lendemain du refus de la mairie, ma réaction a été de poster sur les réseaux sociaux mon envie de vendre mon agence » poursuit Christian Henning. « J’ai été choqué. À mon avis, je n’avais rien à faire à Agen. Il y a trois ans, je me suis installé dans la plus belle rue de la ville d’Agen. J’ai reçu un accueil chaleureux. Je pensais que j’étais de la mairie. J’ai trouvé des soutiens solides. … Dans C’est ici, on n’a jamais à avoir honte, il semble que quelques fauteurs de troubles suffisent à punir tout le monde. »

Après la prise de fonction du restaurateur, les réactions ont été nombreuses sur les réseaux sociaux. Les Agenais, qui habitent le centre-ville ou en périphérie, et qui fréquentent occasionnellement ou fréquemment la ville, commentent : « Mais quel dommage quand il suffirait peut-être d’ajuster le jour et l’heure ! Il faudrait un peu d’animation, de musique … » « Vraiment c’est triste que ces boutiques qui fournissent la culture soient fermées. Les artistes sont la joie de notre vie et doivent pouvoir exercer leur métier normalement. Notre monde devient peu à peu égoïste, et la culture va très mal si elle n’appartient pas à son environnement d’élite Se souciant moins de la culture. » Surtout quand l’été s’est arrêté au début, très, très boiteux, le premier été en deux ans sans restrictions, et quand nous avons commencé à sortir et à profiter de nos chanteurs et musiciens encore, on sentait Choking, l’alternative 19h-21h ou 20h-22h est une bonne solution. « Tu ne vas vraiment pas le vendre de toute façon ? » ! Il faut faire quelque chose, organiser une pétition, marcher ! Quoi qu’il en soit, vous avez tout mon soutien. »

Quelques jours plus tard, Christian Henning revient à des considérations plus rationnelles. « J’aime mon restaurant, j’aime la ville – où habite ma femme – j’aime mes clients, j’aime mon équipe, et je ne peux pas tout quitter. Bien sûr que je reste. »


Jusqu’où le bruit de la ville est-il acceptable ?

Pour justifier l’interdiction des animations musicales en plein air dans les restaurants « C’est ici », la mairie a mis en avant les nuisances sonores subies par les riverains, comme nous l’avons récemment rapporté dans ces colonnes : « Face aux plaintes pour bruit excessif Pollution des Cornières dans le quartier , on ne peut pas parler pour », a expliqué Jean Duguet, député en charge du domaine public et des équipements.

Pour le restaurateur Christian Heynen, les concerts de jazz n’ont rien à voir avec les nuisances sonores qui existent en pleine nuit. En journée, le bruit de la ville est partout, commerces, restaurants, passants. Et le soir, certains clients de restaurants ou de cafés n’ont pas la même conception de la fin de soirée… jusqu’à l’agitation de la fin de soirée, tous les soirs, la musique forte des téléphones portables, les riverains irritants, ils seraient plus faciles sans il soutient une soirée concert.Le centre-ville d’Agen n’est pas toujours calme et paisible

Coeur de la nuit. Par exemple, plusieurs résidents de la rue des Cornières se sont plaints avec justesse du rodéo nocturne. Par temps chaud, dormir avec les fenêtres ouvertes peut être bénéfique. Mais être réveillé au milieu de la nuit par un moteur, des cris ou de la musique ne l’est pas.

Alors que les résidents locaux revendiquent leur droit à la paix et à la tranquillité, d’autres pensent également que les concerts de rue du week-end contribuent au dynamisme et à la liberté de jouer de la ville. Comme en toute chose, l’art de trouver le juste équilibre est délicat.

Le festival se déroulera en plein air. Des fêtes de quartier sont également organisées et les habitants de Cornières se retrouvent sur le terrain de la cathédrale pour des animations musicales. Car les animations musicales peuvent avoir lieu jusqu’à 23h, si la mairie l’autorise (voir par ailleurs).


cas par cas

Le règlement d’occupation du domaine public d’Agen est entré en vigueur le 22 septembre 2016. Il s’agit de publicité, de chantiers, de vide-greniers, etc. Concernant les animations musicales ou concerts en plein air, sur les terrasses des cafés-restaurants, « les autorisations accordées ne doivent pas dépasser 23 heures », ce qui répond aux exigences de Christian Henning. La réglementation stipule que « toute musique amplifiée est interdite (par les haut-parleurs). Cette mesure est aujourd’hui difficile à mettre en œuvre ».

Comme tous les règlements, ce règlement nécessite une interprétation. Par exemple : « Toutes les précautions doivent être prises pour que le volume des manifestations, concerts ou spectacles n’affecte pas la tranquillité publique. » Et « l’autorisation dépendra également des exigences liées à la nécessité de la tranquillité publique.

Comme Jean Dugay l’a expliqué suite à des plaintes de riverains, c’est sans doute ce qui a motivé la décision finale de la mairie d’interdire les concerts avant le « C’est ici ».
L’autorisation se fait donc au cas par cas.

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