Une ancienne responsable de la sécurité a alerté sa direction en vain
L’homme, qui a été directeur international de la sécurité alimentaire chez Nestlé de 2000 à 2010, a parlé à BFMTV de pratiques contraires à l’éthique.
Les plaintes abondent dans l’affaire des pizzas surgelées Buitoni Deux mois après la campagne de rappel de produitsAujourd’hui, Nestlé, la maison mère de Buitoni, est débordée.
BFMTV a retrouvé la haute dirigeante du géant suisse, Yasmine Motarjemi, qui a été responsable internationale de la sécurité alimentaire chez Nestlé de 2000 à 2010. Elle a parlé de violer toute éthique.
« Ils lient les primes, les primes des managers aux retraits de produits. Cela veut dire que si vous retirez un produit souillé, on retire un produit défectueux du marché, vous ne toucherez pas votre prime », a-t-elle dénoncé.
Licencié pour « désaccord »
La responsable, qui visitera les usines du groupe pendant dix ans, a indiqué avoir informé sa hiérarchie des problèmes de sécurité qu’elle avait constatés. en vain.
Prenant cette visite comme exemple, Yasmine Motarjemi a remarqué que les travailleurs retournaient aux toilettes avec leur salopette. « Là, la foudre m’est tombée dessus : ‘Pourquoi tu poses cette question ? Tu ne comprends pas les affaires…’, a-t-elle expliqué.
En conséquence, elle a été licenciée de Nestlé en 2010 en raison de son « désaccord » sur la gestion de la sécurité alimentaire.
Rappelons que deux mois après le premier rappel du produit par Buitoni, le parquet de Paris a annoncéEnquête judiciaire ouverte.
Aujourd’hui, les autorités enquêtent sur 15 cas, dont un homicide involontaire et 14 blessures accidentelles. Une source de BFMTV a noté que le nombre va croître rapidement car les plaintes « sont partout en France ».
Olivier Chicheportiche Reporter BFM Business