Week-ends, heures supplémentaires, baisses de salaire… Comment les conditions de travail se sont-elles améliorées ?
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Compenser le temps « perdu » entre deux services est l’un des principaux enjeux. Les employeurs s’opposent toujours à son abrogation, mais elle peut maintenant être envisagée. « Une proposition a été faite pour rattraper les coupures de la troisième semaine », a précisé Stéphane Leroux (CGT). « On discute d’une contrepartie, mais qui décide : le salarié ou son patron ? Sous quelle forme : les finances ou les vacances ? ».
Combien? Selon la CGT (Première Syndicat), la proposition patronale valoriserait forfaitairement les coupes autour de 4 euros. En attendant, Accor a accepté une baisse de 5 euros, « ce qui pourrait s’avérer être une tendance », estime Nabil Azzouz (FO), dont l’organisation veut doubler. Le groupe hôtelier « fait tout pour ralentir les négociations car il veut d’abord négocier en interne pour rendre ses box plus attractifs », a déploré une autre source.
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Malgré des débats publics il y a trois ans, il n’existe actuellement aucun dimensionnement de l’indemnisation en fonction des niveaux de formation. Une proposition est à l’ordre du jour depuis le 31 mars. Divers amendements l’ont retardé, mais un accord ne semble jamais aussi proche. « Il y a de fortes chances que nous signions », a admis Nabil Azzouz. « Nous proposons une nouvelle rédaction pour l’article 34 », qui fait référence aux « compétences multiples ». « Lorsque vous demandez à quelqu’un d’assumer la responsabilité de quelque chose qui ne correspond pas à son poste, vous devez le reconnaître financièrement », a-t-il noté.
protection sociale
Le système actuel n’a pas augmenté au fil des années et le régime (la part salariale est de 14 euros, la part patronale est de 14 euros) accuse « un déficit de plusieurs millions d’euros », a déploré une source proche des négociations qu’il doit être au moins « contractuellement » 32 euros. Selon des sources concordantes, la part salariale sera bloquée à 16 euros et les employeurs accepteront de financer le nouveau principe de répartition de 35%-65%. « Si le plan est défaillant, c’est peut-être qu’il y a trop d’accidents dans la branche », raille Stéphane Leroux, mais elle apprécie tout de même que le matériel prévu à partir du 1er juillet soit désormais disponible pour les apprentis.
La proposition émane directement des assureurs Malakoff et Klésia, en vertu desquels le syndicat n’a pas son mot à dire. A ce titre, la CGT s’estimait « court-circuitée » et souhaitait une discussion entre partenaires sociaux, mais le patronat « rejetait ». « L’augmentation est importante et j’ai des réserves pour achever Nabil Azzouz. Si c’était le même plan, avec les mêmes assurances, nous n’aurions pas été d’accord. Nous ne voulons pas que l’entreprise quitte le régime » car cela coûterait cher. Les syndicats craignent également que la fusion ne soit diluée avec de nouveaux avantages alloués aux employeurs.
La CFDT et la CFE-CGC peuvent signer et ainsi valider une éventuelle proposition, mais la convention FO lui permettra de passer le seuil des 50% et de mieux installer cette avance. L’élection du 21 juin au sein de la fédération FGTA-FO qui gère la branche pourrait apporter « une nouvelle configuration plus favorable » au passage du texte, selon la source.
week-end et heures supplémentaires
Ces enjeux sont source d’augmentation du pouvoir d’achat et de la qualité de vie, mais restent encore à traiter. Une source pense que ce sera « la rentrée scolaire » et le syndicat pense que les employeurs gagnent du temps. Actuellement, les majorations d’heures supplémentaires sont de 10 % jusqu’à 39 heures par semaine et de 20 % jusqu’à 43 heures par la suite, contre des majorations légales d’heures supplémentaires de 20 % et 50 % respectivement dans les régimes généraux dont les industries de l’hôtellerie et de la restauration veulent bénéficier.