A Toulon, ce camion aménagé transforme les invendus de fruits et légumes pour éviter le gaspillage alimentaire
« ouiX D’énormes économies de fruits et légumes ont été réalisées depuis juin dernier. « Julie Hermet et Faustine Bochu, directrices de l’Économe, sont très fières des chiffres atteints.
Juin correspond à la naissance de leur conserverie mobile. Un camion avec une cuisine qui transforme le surplus de production des agriculteurs en bocaux. Cette méthode est quasi unique en France.
Dans un rayon de 50 kilomètres autour de La Garde, où le véhicule a passé la nuit, les deux fondateurs de L’Économe, accompagnés de la chef de la structure Valentina, luttent contre le gaspillage alimentaire.
Comment cela marche-t-il?
« Nous sommes allés directement chez eux pour rencontrer les producteurs », expliqua Julia. Sur place, deux jeunes femmes récupèrent les invendus pour en faire des confitures, des soupes et même des tartinades. « Nous essayons d’être créatifs, Faustine continua. Récemment, nous avons développé un houmous à la patate douce… l’idée était de mettre en avant un produit local. «
Qui est impliqué?
Aujourd’hui, une trentaine de producteurs accueillent régulièrement des conserveries mobiles. « Nous sommes très heureux. Le bouche à oreille fonctionne bien dans l’agriculture. »
Il faut dire que le producteur en tire tout. Ils optimisent leur récolte et évitent ainsi d’avoir à s’occuper du fruit de leur travail. « Les agriculteurs nous paient pour venir produire les bocaux chez eux. Ensuite, c’est à eux de les commercialiser. »
Une autre activité de l’Économe est le don de nourriture à des associations (Banque Alimentaire du Var, Secours populaire, etc.), ce qui permet également aux opérateurs d’être déductibles des impôts.
A l’autre bout de la chaîne, avec les consommateurs, le succès des bocaux fabriqués par L’Économe est également de la partie. « Une vraie passion pour la consommation locale et les produits durables »Garth Julie.
Où puis-je trouver des pots ?
Les fruits et légumes transformés par l’association sont vendus par les producteurs à la ferme ou sur les marchés.
L’Économe en vend également. Notamment dans les épiceries coopératives de La Farlède, Ollioules ou encore Pierrefeu.
Prochaine étape : les ventes par Internet. « Nous n’expédierons pas, mais un système Cliquez pour collecter via notre site internet », expliqua Faustin. Celle-ci devrait prendre effet dans l’année.
savoir +
Retrouvez Econome sur les marchés de Garéoult (mardi) et de Solliès-Pont (mercredi). L’association mène également de nombreuses actions de sensibilisation au gaspillage alimentaire dans les écoles ou lors de manifestations.
Informations : www.leconome.org.
Champion de France Relance
Pour concrétiser son projet de conserverie mobile, l’association L’Économe a été aidée. surtout le pays.
En 2020, Faustine Bochu et Julie Hermet ont reçu 20 000 euros dans le cadre de la Stratégie nationale de prévention et d’éradication de la pauvreté.
Insurrection l’année suivante. L’Etat sort le chéquier. Les deux jeunes femmes ont été sélectionnées dans le cadre d’un appel au projet « Alimentation pour le Local et Solidaire » du programme français Relance, piloté par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 30 000 euros vous attendent.
Var 726 M€
« Cet argent nous permet d’équiper nos camions. Faites-en une véritable cuisine laboratoire avec four vapeur, marmites professionnelles…», explique Julie Hermet.
« Outre le soutien financier aux entreprises, force est de constater que le programme permet à certaines d’entre elles. L’économe en est un exemple.« , a ajouté le premier ministre Evans Richard.
Dans le Var, le programme bien connu de France Relance atteint à ce jour 726 millions d’euros.
Pour Ferdinand Vlaar, producteur de Serre du Plan à La Garde, « il y a un vrai intérêt économique »
Ferdinand Vlaar et sa femme Alexandra dirigent la Serre du Plan à La Garde. On y cultive des fraises, des shiitakes et des plantes aromatiques. Le couple travaille avec L’Économe depuis quelques semaines.
Comment avez-vous connu cette association ?
sur le marché! Notre stand est juste à côté. Nous en avons déjà discuté. Ils m’ont parlé de leurs activités et je les ai laissé venir à la ferme.
Selon vous, qu’y a-t-il d’intéressant?
Outre le fait qu’il n’y a pas de déchets, il y a de réels avantages économiques. Mes fraises, une fois cueillies, ont une durée de vie limitée. Que dois-je en faire si je ne les vends pas ? L’économe m’a apporté cette solution. J’ajoute de la valeur à mon produit en vendant des pots de confiture.
Quel est le résultat de votre récente collaboration ?
En quelques jours, 600 pots de confitures ont été fabriqués. Concrètement, cela signifie économiser 120 kg de fraises. Nous avons donné 50 à la banque alimentaire.
Pour vous, ces nouveautés sont-elles disponibles ?
Exactement! C’est ainsi que nous optimisons. Je travaille souvent avec des restaurateurs, pâtissiers qui sont également très intéressés par ce type de produit. J’ai aussi demandé à Julie et Faustin s’ils pouvaient faire du sirop de fraise. Mon client sera le destinataire.
Cela a-t-il affecté votre façon de travailler ?
Vraiment, donc, c’est plus facile de déclasser certaines fraises moins « parfaites » parce qu’on sait qu’on peut faire quelque chose avec elles. Par conséquent, nous avons amélioré la qualité des palettes.
A la ferme du 5 chemin du Néoulier à La Garde, un pot de confiture de fraises de 220 grammes se vend 5 euros.