La nutrition.Trop de sel dans les plats augmente le risque de décès prématuré


Des chercheurs américains de l’Université Tulane de la Nouvelle-Orléans ont analysé les données médicales de 501 379 volontaires, suivies d’une « biobanque » britannique.

Ils ont disséqué leurs habitudes alimentaires (souvent demandé via des questionnaires s’ils ajoutaient parfois, souvent, toujours ou jamais du sel) et leurs analyses d’urine, en particulier leurs taux de sodium et de potassium. Ils ont ensuite recherché une corrélation entre la consommation de sel et le risque de décès prématuré.

Leurs calculs ont montré que 28% des 18 474 décès prématurés enregistrés (survenus avant l’âge de 75 ans) étaient dus à l’ajout de sel dans l’alimentation. Parmi ceux qui n’ont jamais salé leurs plats, les décès prématurés ont représenté 3 % des décès, contre 6 % de ceux qui ont fréquemment salé leurs plats.

Cependant, les auteurs de l’étude ont également noté que ces décès prématurés étaient associés à une urine moins riche en potassium, suggérant que le potassium peut contrecarrer les effets nocifs du sodium…

Ils appellent donc à davantage de recherches pour déterminer avec plus de précision le lien entre la consommation de sel et la mort prématurée. Dans cette étude, la consommation de sel n’a pas été quantifiée. Et, le sel ne vient pas seulement d’une salière !

Ni plus ni moins

Tous les plats préparés, vinaigrettes, fromages, jambons et charcuteries en sont garnis, sans oublier les sodas et les pains : ces aliments transformés représentent 75 à 80 % des apports alimentaires en sel.

Si des taux élevés de potassium dans les urines semblent protecteurs dans cette étude, c’est parce qu’ils témoignent d’une forte consommation de fruits et légumes, et donc d’une alimentation plus saine !

Aussi, comme le commente un chercheur suédois dans un éditorial accompagnant l’article, plutôt que de demander aux gens d’oublier leur salière, il serait peut-être plus efficace de forcer les fabricants à changer leurs pratiques.

Bien sûr, il n’y a aucun problème à éliminer complètement le sel, nous en avons besoin pour survivre : 2 à 3 grammes par jour (seulement 2 à 3 pincées). Mais cela ne prend pas beaucoup de temps, ou cela peut entraîner le cancer, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter l’apport total à 5 ​​grammes (ou 2 grammes de sodium) et de réduire de moitié l’apport pour les enfants…

Source : Ma. H. et al, « L’ajout de sel aux aliments et le risque de décès prématuré », European Heart Journal.

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