Côte d’Ivoire-AIP/ La socialisation par la nutrition (Dossier) – AIP – Agence Ivoirienne de Presse de Côte d’Ivoire Côte d’Ivoire


Abidjan, le 18 novembre 2022 (AIP) – « Mes parents m’ont mis au monde (naissance et période néonatale), ils m’ont nourri (allaitement, alimentation variée, bonne nutrition), ils m’ont protégé des maladies (vaccination), je suis grandit (gain de taille, de poids et de dentition d’autres organes dont le cerveau), je me développe (développement moteur et cognitif et socialisation), j’entre dans la vie communautaire (éducation à la maternité, socialisation), je serai un modèle civique ». Ce sont les affirmations et les aspirations de l’enfant, décrites par le Pr Plo Kouié Jeannot, Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’ONG Enfance Harmonieuse (ENHA).

ONG ENHA, une aubaine pour aider les enfants avec ce cours

Enfance Harmonieuse (ENHA) est une organisation non gouvernementale, apolitique et à but non lucratif fondée le 26 mars 2016 par un groupe d’intellectuels africains soucieux de l’avenir et du bien-être des enfants dans leur environnement. Basée à Brobo, district de Gbèkè, Côte d’Ivoire. Son slogan est « Enfance Harmonieuse, Parents Responsables », soulignant l’importance et le rôle fondamental des parents dans la réussite scolaire et sociale des enfants. L’ancien directeur de pédiatrie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bouak et PCA de l’ONG a expliqué que la prise en charge de l’enfant avant la naissance a posé la question de la grossesse et de son issue. En termes de moyens économiques (déplacement de la femme enceinte, son alimentation, bon suivi des consultations prénatales, accouchement en maternité, soins du nouveau-né) les parents doivent y être préparés et ne doivent pas se considérer comme des acteurs passifs Evénements communautaires de la petite enfance ou des auditoires.

Portrait de famille après distribution d’argent et de cahiers aux orphelins (projet soutenu par la Fondation Pallotine Salavatti, Pologne)

Portée par ce slogan, l’ONG ENHA s’est donné pour priorité de sensibiliser les parents et d’investir dans le social et la santé des enfants. C’est grâce à son engagement, son dynamisme et l’aide de partenaires d’ici et d’ailleurs à l’atteinte de ses objectifs et de sa mission. Ces activités concernent principalement la santé, la nutrition, la protection, la croissance, le développement psychomoteur et l’éducation des enfants en milieu rural et semi-urbain. L’ONG Enfance Harmonieuse a concrétisé son engagement et son ambition dans le canton d’Ahaly de Brobo avec de nombreuses réalisations tangibles en si peu de temps. Celles-ci comprenaient la construction et la livraison d’un jardin d’enfants, puis la connexion de l’école au réseau national, la dotation d’une aire de jeux, la construction d’un centre communautaire pour les enfants, la division de l’espace pour la création d’un groupe scolaire, la tenue de discussions sur l’allaitement maternel exclusif dans les zones rurales. à la conférence et à sa mise en œuvre, contribution à l’enquête sur les nouveau-nés dans les familles, leur alimentation, la morbidité et la mortalité néonatales précoces et tardives, et leur survie dans les cinq tribus du canton d’Ahaly a fait l’objet de quatre thèses de doctorat Défense et communication scientifique et éditions.

La cerise sur le gâteau, a noté le Pr Plo, est le « Noël de rêve des enfants ruraux », qui connaîtra sa quatrième édition cette année en 2022. C’est une aire de jeux qui se déroule chaque année à tour de rôle dans la capitale villageoise d’une tribu, le canton d’Ahaly, qui prône les couples mère-enfant pour les enfants défavorisés. Les pédiatres disent que ces aires de jeux sont une occasion parfaite pour l’ENHA d’encourager les parents à prendre plus de responsabilités envers leur progéniture.

Les cantines rurales socialisent les enfants

Pour le secrétaire général de l’ONG, le Pr Assé Kouadio Vincent, la socialisation des enfants, notamment en milieu rural, passe aussi par la nutrition. Il a expliqué que nous naissons avec deux goûts, aigre-doux, parce que tous les autres goûts sont appris. Selon lui, l’enfant est jeune et exposé à divers plats, ce qui cultivera sa capacité à aimer une variété d’aliments plutôt que des mangeurs difficiles. « Nous voyons beaucoup d’enfants de deux, trois et quatre ans qui ne mangent qu’un seul type d’aliment. Ces enfants sont plus susceptibles de tomber malades et un enfant aux goûts variés est mieux à même de s’adapter à la société. parce qu’il n’est pas seulement obligé de vivre chez ses parents, mais aussi qu’on lui demande de communiquer avec d’autres personnes, je pense que c’est dans ce sens qu’il y a une socialisation par l’alimentation », explique le Pr Assé.

« En même temps qu’on apprend d’autres choses, on apprend des connaissances, on apprend aussi le goût, on apprend à manger d’autres choses. L’école, à travers la cantine, est un moyen pour les enfants de développer le goût de la nourriture et de ne pas être pointilleux. Cela est très important car cela renforcera le système immunitaire de l’enfant et permettra aux enfants d’éviter les maladies allergiques que nous voyons si souvent aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Pour les pédiatres, le fait qu’il faut respecter est que trois repas par jour plus des collations sont vraiment importants, surtout dans les régions pauvres où il y a beaucoup d’enfants souffrant d’anémie. Il a expliqué que les interventions nutritionnelles de l’ONG ont rendu cela possible aujourd’hui et, en regardant en arrière deux ans plus tard, a remarqué que sur les quelque 130 enfants qu’elle supervisait, pas un seul n’a développé d’anémie, même modérée à sévère pour nécessiter une hospitalisation.

« Dans cette population, avec les interventions nutritionnelles, peu d’entre nous tombent malades, et quand ils le font, les fièvres mineures reviennent rapidement à la normale, ce qui permet aux enfants de se stabiliser à l’école, ce qui permet aux parents d’être plus productifs. Parce que quand ils sont agriculteurs le plus du temps, ils vont aux champs, ils peuvent garantir que leurs enfants sont en sécurité », a-t-il dit.

Les enfants sont contents d’avoir un chocolat chaud

Selon le Pr Assé, les cantines fonctionnelles dont disposent les ONG ont la particularité de servir du chocolat chaud aux enfants, notamment à 10h. Les pédiatres expliquent que le chocolat peut aider à prévenir l’anémie chez les enfants. « Au lieu de leur donner des médicaments, avec une alimentation équilibrée et riche, nous pouvons contrôler l’anémie. Nous venons d’obtenir le soutien de CEMOI chocolat pour offrir à ces enfants un an de don. Il est important de noter que les gens nous font confiance », a-t-il déclaré.

Il souligne que les enfants reçoivent chaque jour des repas équilibrés et variés à base de plats locaux (ce qui est une idée) pour encourager différents palais. Le professeur a dit que les enfants mangent des sauces de notre région (sauce aux aubergines, djoumgblé, cacahuètes, gombo), du riz, des ignames, des ragoûts, des pâtes, du couscous (…). « Cela veut dire que c’est un programme pour les enfants qui partent là-bas pour pouvoir s’adapter à n’importe quel environnement d’un point de vue nutritionnel », a noté le pédiatre.

Pour le Secrétaire général de l’ONG ENHA, « La prise en charge nutritionnelle unique de la région a eu un impact positif sur la santé de ces enfants d’âge préscolaire en milieu rural. De ce fait, ils sont protégés de la malnutrition et ont une meilleure croissance et des capacités cognitives optimales. développement ».

Grands projets à fort impact social

Le Pr Assé souligne que le projet de l’ONG ENHA, pris dans son ensemble, est un grand projet avec un impact social important sur l’enfant, son développement et l’économie. Il estime que cela pourrait générer des économies substantielles au niveau des ménages.

Il a précisé que le projet implante une école sur un terrain d’environ 1 hectare de 300 mètres, appartenant au village (Koundanou), appartenant à la communauté et présent dans le plan de lotissement.

« Sur le terrain vous ressemblez à une aire de jeux pour enfants en construction donc nous avons encore du travail à faire, puis le bâtiment pour trois classes de 130 enfants, plus le bureau du directeur, des toilettes modernes terminées, l’utilisation et la fonctionnalité permettent l’encadrement des enfants », explique Pr Assé.

Il a poursuivi en disant que pour les enfants handicapés (ce qui a été identifié), il est toujours nécessaire de fournir des enseignants spécialisés en soins infirmiers, donc travailler avec le Conseil de district pour les familles, les femmes et les enfants aide dans ce sens.

Après la maternelle, l’ONG poursuit ses activités éducatives depuis 2017 avec le projet du Père Vincent Guerry, un complexe socio-éducatif pour enfants défavorisés ou handicapés à Koundanou, incluant l’intégration à l’école maternelle. spécificité.

Selon le Pr Assé, une enquête menée dans 68 villages de la région de Brobo a évalué cette question, permettant d’identifier 100 enfants de moins de 15 ans présentant divers handicaps. « Ces enfants sont livrés à eux-mêmes, résignés à leur sort sous la garde d’un parent, généralement une mère, et dans la plupart des cas sont considérés comme les enfants de serpents ou de sorcières », a-t-il déclaré.

Pr Assé Kouadio Vincent avec les enfants de la maternelle

Il rappelle que les réalisations actuelles du projet de l’ONG comprennent un bâtiment avec trois salles de classe équipées de matériel didactique et pédagogique, un bureau administratif, des toilettes modernes pour les enseignants et les enfants, une cantine. Le dispositif a notamment permis d’inscrire 83 enfants défavorisés sans handicap pour l’année scolaire 2021-2022.

Pour le Pr Assé, la perspective actuelle est de boucler rapidement le projet par la mise en place d’un centre éducatif professionnel doté d’un internat et d’un centre social équipé et en personnel qualifié pour mieux prendre en charge les enfants handicapés et marginalisés.

(AIP)

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