Un doux souvenir de Juliette, l’âme souriante du centenaire café Le Supervie


« Nous avons été dans le programme de sauvegarde…

« Ça fait un an qu’on est dans le processus de sauvegarde, on a bien commencé en octobre après avoir travaillé dans le hall, mais mon chef a eu des soucis personnels le 18 décembre, juste avant Noël, et on ne s’est pas remis depuis. » Bientôt, du cash …”

Liquidation le 22 mars

Après deux mois cauchemardesques, Juliette Pinjoon a décidé de liquider son entreprise avec son avocat, malgré le soutien du tribunal de commerce et de la mairie (« ils ont été formidables jusqu’au bout ») et fermera ses magasins le 22 mars. .

Le Supervie, une institution du quartier des Halles.

Haut Quentin

Aujourd’hui, elle s’est confiée sur la période « très dure » qui a suivi, l’annonce au personnel, l’interrogation des clients déçus et le sentiment d’échec, et la culpabilité de ne pas pouvoir faire vivre le monument de la restauration. paloise. « Je suis sorti vide ; triste et déçu. C’est le plus vieux bar de Pau et il aura 103 ans le 19 octobre. J’ai persévéré, je me suis battu, mais à 53 ans, sans partenaire, ce n’est plus possible. »

J’ai trouvé une ambiance extraordinaire. Commerçants du marché, taxis, papys, locaux…

L’entrepreneuse toulousaine, qui n’était pas dans le métier (elle dirigeait la boutique de prêt-à-porter MaxMara à Toulouse avant de fonder Pau), a repris l’affaire avec son frère, mais l’aventure fraternelle était terminée et elle l’a rapidement gérée seule Supervie et ses quatre employés. « J’ai essayé de comprendre le métier et de créer une âme dans ce lieu qui a toujours eu une âme. J’ai trouvé une ambiance extraordinaire. Vendeurs du marché, chauffeurs de taxi, grands-parents, habitants du quartier… tout le monde est venu. Parfois, en remontant le escaliers, j’entendrai le bouillonnement de la conversation, comme dans un hall de gare, et je me dirai : « Wow, c’est moi qui ai réussi à faire ça ! » »

message de sympathie

Supervie a été créé par un vigneron à la fin de la Première Guerre mondiale.

copier « donc »

Juliette Pinchon est fière d’être à la hauteur de l’histoire commencée en 1919 par un vigneron et son épouse, recherchés par quatre générations de « Monsieur Surveillant » puis d’acheteurs successifs, Juliette Pinchon affirme avoir eu plusieurs contacts avec des acheteurs potentiels depuis, mais surtout , le plus beau des compliments : tous ces clients qui l’ont rencontrée et lui ont dit regretter leur petit matin noir, le téléphone « sonne trois ou quatre fois par jour » en signe de sympathie.

« J’ai beaucoup perdu – de l’énergie et de l’argent – mais je n’ai pas perdu mon temps. Je me suis prouvé que moi, petite fille snob qui ne connaissait rien à la table, j’étais capable d’aimer et de donner aux gens ce pour quoi ils venaient ici : la chaleur . « 

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