Lancé il y a trois ans en Suisse, le Nutri-score reste largement méconnu


Seuls 2,5% des personnes citent spontanément le Nutri-score pour évaluer la qualité nutritionnelle des aliments lors de leurs courses. C’est ce que révèle un rapport commandé par l’OSAV à la Haute école spécialisée bernoise. Face à ce constat, le Conseil fédéral a décidé de lancer une vaste campagne publicitaire en 2023.

Nutri-score est un logo apposé sur les emballages alimentaires. Il catégorise les produits selon cinq couleurs, du vert foncé, le plus nutritionnellement favorisé, au rouge, le moins recommandé. L’idée derrière Nutrition Scores est de pouvoir comparer des produits similaires, tels que différents types de pizzas ou de céréales.

En Suisse, Nutri-score a été créé il y a 3 ans. Si à ses débuts en 2018, les grands concessionnaires ont massivement rejeté le logo, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Actuellement, en Suisse, 70 fabricants et détaillants se sont engagés à introduire le Nutri-score. Cela concerne 168 marques et plus de 6 000 produits.

Nutri-score loin du public

En 2021, la Haute école spécialisée bernoise mène une étude commandée par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Son objectif : augmenter l’efficacité du Nutri-score. Lorsqu’on leur demande comment ils évaluent la qualité nutritionnelle des produits, seuls 2,5% des 935 consommateurs ayant participé à l’étude mentionnent spontanément le Nutri-score. Une petite partie n’est pas représentative de l’ensemble de la population suisse, car elle est principalement composée de familles à revenu élevé, de jeunes, de citadins et de personnes hautement qualifiées.

Face à ce constat, le Conseil fédéral souhaite augmenter la validité du Nutri-score. À partir de 2023, une campagne d’information sera lancée pour que les gens puissent l’utiliser de manière éclairée.

>> voir aussi : Deux ans après son lancement, le Nutri-Score fait toujours débat

manque général d’information

Rebecca Eggenberger, food manager à la Fédération romande des consommateurs (FRC), déclare : « Le score nutritionnel est mal connu en Suisse car les consommateurs manquent généralement d’informations sur son fonctionnement et à quoi il sert. En France, par exemple, un A campagne nationale de sensibilisation du public au Nutri-score. On estime qu’environ 80% de la population française connaît aujourd’hui le fonctionnement du Nutri-score », a-t-il précisé. – elle, parlons-en.

Bien que les familles à revenu élevé avec un niveau d’éducation élevé connaissent le Nutri-score, les familles à faible revenu avec peu d’informations devraient le connaître encore plus. « Nous savons que ces populations ont également un spectre plus large d’obésité […] Les étiquettes alimentaires dans les supermarchés peuvent être un vrai casse-tête, surtout quand on manque de temps et que l’on consomme beaucoup de produits ultra-transformés. Il est d’autant plus important que des outils comme le Nutri-score, et d’autres informations simplifiées sur la nutrition et la santé, atteignent l’ensemble de la population », ajoute Rebecca Eggenberger.

a besoin d’amélioration

Malgré ses défauts, la FRC recommande toujours le Nutri-score : « D’après nos recherches à ce jour, c’est le système le plus efficace pour comparer des produits similaires. Mais il a des défauts. Par exemple, l’algorithme derrière le Nutri-score ne prend pas d’additifs. ou pesticides en compte Résidus. Mais il s’agit d’informations importantes pour les consommateurs. Actuellement, elles ne peuvent être trouvées qu’en lisant la liste des ingrédients.

Le Parlement européen discute actuellement de l’idée d’un score nutritionnel obligatoire pour tous les produits transformés en Europe. Une décision finale devrait être annoncée début 2023.

Sujet de diffusion : Marie Tschumi

Adaptation Web : Myriam Semaani

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