Compléments alimentaires : pas tout
Parce qu’ils sont disponibles gratuitement, les compléments alimentaires ont la réputation d’être sûrs. Cependant, cela ne doit pas être pris à la légère. Et, fonctionnent-ils vraiment ? Faisons le point.
Combattre le stress, perdre du poids, lutter contre la fatigue… il existe de nombreux compléments alimentaires du commerce ou de parapharmacie qui promettent quelque chose. En 2021, l’association des 60 millions de consommateurs révèle qu’un Français sur deux en consomme régulièrement.
Que sont les compléments alimentaires ?
Ces produits ont des définitions très précises.Disponible en comprimés, gélules, pastilles, ampoules, suppléments « Denrées alimentaires destinées à compléter le régime alimentaire normal et (…) constituant une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique* »Evidemment, ils sont censés compléter les apports alimentaires pour aider à corriger certaines carences.
Mais ne vous méprenez pas, ce ne sont pas des médicaments. Si ce dernier a des propriétés thérapeutiques et a subi de multiples tests de sécurité, ces compléments ne subiront aucun test d’efficacité, même si certaines exigences doivent être respectées en termes de fabrication. Ce n’est pas sans danger, puisqu’une récente étude de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a révélé que 60% des produits vendus en ligne sont « différents » parce qu’ils portent des allégations nutritionnelles ou de santé non étayées.
Faut-il diaboliser les compléments alimentaires ?
Comme l’explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), « Les consommateurs succombent souvent aux promesses publicitaires d’une meilleure santé, de meilleures performances ou d’un rétablissement complet de la santé car la composition du produit diffère plus ou moins de celle d’un aliment courant. » Mais les experts en nutrition ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que les carences et les carences en nutriments sont rares si une personne suit un régime alimentaire approprié et varié.
Sans oublier que l’utilisation de ces suppléments n’est pas sans risque. Ils peuvent entraîner des effets toxiques, notamment dus à un surdosage ou à une consommation excessive (dépassement de dose ou prise de plusieurs compléments alimentaires en même temps). ainsi, « Hypercalcémie nécessitant une hospitalisation observée chez le nourrisson suite à un surdosage en vitamine D apportée par les compléments alimentaires »Expliquer l’Anses.
L’Anses en 2020 met en garde contre la consommation de compléments alimentaires pouvant perturber la réponse immunitaire : « Saule, spirée, harpagophytum, curcuma, échinacée, bouleau, peuplier, réglisse… peuvent perturber les défenses naturelles de l’organisme en interférant avec les mécanismes de défense inflammatoire qui aident à combattre les infections, notamment le Covid-19. »
De plus, il peut y avoir des interactions entre les substances contenues dans certains suppléments et médicaments. Pour cette raison, le millepertuis est contre-indiqué chez les femmes prenant des pilules contraceptives.
pas trivial
Cependant, il est important de ne pas mettre tous les compléments dans le même panier. Rappelez-vous, ce ne sont pas des produits anodins et leur utilisation doit être basée uniquement sur un avis médical et non sur des méthodes personnelles non informées. Certains groupes de personnes peuvent bénéficier d’une supplémentation :
– Les femmes qui envisagent une grossesse et celles qui doivent se supplémenter en vitamine B9 ;
– Les végétaliens, par manque d’aliments d’origine animale, peuvent être carencés en vitamine B12, fer, calcium, vitamine D…
– Personnes âgées ayant des besoins nutritionnels changeants.
Si vous ressentez le besoin d’utiliser des compléments alimentaires (par exemple, si vous vous sentez fatigué ou avez des difficultés à dormir à l’approche de l’hiver), n’hésitez pas à consulter votre médecin ou votre pharmacien.
*Directive 2002/46/CE