Pourquoi avons-nous plus faim quand il fait froid ?


L’hiver est là et le froid s’abat enfin sur la France. À mesure que les températures baissent et que les gelées reviennent, nos appétits semblent décupler, comme s’ils étaient alimentés par une baisse du mercure.

« La faim n’est pas digestive, elle est cérébrale. Elle doit être comblée non seulement nutritionnellement, mais aussi externe, sensorielle et émotionnelle », explique la nutritionniste Caroline Seguin.

ainsi, Avoir plus faim en hiver résulte du fait que nous dépensons plus d’énergie, ainsi que de notre humeur et de notre environnement.

Consommation de calories plus élevée en hiver

La faim est un mécanisme complexe. « Elle est le résultat Des influences multiples, toutes contrôlées par le cerveau, et plus précisément, l’hypothalamus. Il libère des neuromédiateurs spécifiques de la faim, dont la sérotonine, le neuropeptide Y, etc. », explique le comportementaliste.

mais ça existe « Trois effets spécifiques de la faim : Influences internes, dites biologiques, les influences externes sont des influences sensorielles et émotionnelles qui s’ajoutent finalement », poursuit l’expert.

Premièrement, la faim est avant tout une réponse physiologique, biologique et naturelle de notre corps à l’effort quotidien. C’est « en réponse aux demandes d’énergie calorique, ce qui signifie que nos ressources caloriques diminuent et que notre taux de glucose diminue ». Mais ce n’est pas tout, certaines hormones présentes naturellement dans notre corps jouent également un rôle. Ces hormones sont la ghréline (l’hormone qui stimule l’appétit) et la leptine (l’hormone qui provoque la satiété).

Mais pourquoi est-il plus facile d’avoir de l’appétit en hiver qu’aux autres saisons ? « hiver, Le corps combat le froid, donc la dépense énergétique augmenteNous brûlons plus de calories, absorbons plus de sucre dans le sang et la glycémie chute plus rapidement. Ainsi, le facteur faim augmente pour « réchauffer » notre corps. La température interagit directement avec la glycémie, les hormones et donc avec notre faim », explique l’expert.

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Facteurs externes qui nous donnent faim quand il fait froid

Mais en dehors de notre biologie, D’autres facteurs, tels que les sens, affectent également notre appétit.

« Par exemple, des stimuli externes, comme l’odeur d’une boulangerie ou la vue d’aliments alléchants, envoient des signaux sensoriels au cerveau, qui libère de la dopamine, ce qui crée l’envie de manger », explique le professionnel. Nos sens sont surchargés pendant les vacances. Marchés de Noël, illuminations offertes ou encore guirlandes et autres décorations stimulent et dérèglent nos cerveaux. Ils lui envoient le mauvais signal et augmentent en fait notre appétit.

Autre effet du froid sur la faim et la satiété : « Il y a des vacances en hiver, et être à la maison le dimanche, c’est bon pour approvisionnement alimentaireC’est-à-dire que nous avons un accès plus facile à la nourriture. On a donc plus tendance à grignoter, contrairement à quand on est au bureau. De cette façon, nous avons plus de chances de satisfaire sa faim », a ajouté le nutritionniste.

nos émotions sont perduesPoussé par le froid on a plus d’appétit

Mais la période de grand froid est souvent synonyme d’inconfort mental, et les réunions de famille et même le temps maussade peuvent perturber nos émotions. « Avoir il y a un autre moiInfluence émotionnelle sur la faim, liée à notre état mental et généralL’hiver, on se sent déprimé, fatigué, il y a une fatigue innée et des facteurs sociaux et familiaux sous-jacents entrent en jeu », explique Caroline Seguin.

La baisse de luminosité, la fatigue de fin d’année, la fatigue due à une carence en vitamine D et le stress lié aux vacances semblent conspirer contre nous, nous incitant à manger plus : « Ce n’est pas forcément la période de l’année la plus facile à vivre pour les gens. Même nous, les professionnels Ces appels font écho aux réunions de famille, à la solitude, à un moment où la plupart des appels d’urgence sont reçus.

Du coup, « cet état psycho-émotionnel débilitant crée une envie de se récompenser et donc nous donne plus faim », ajoute Caroline Seguin.Enfin, « tous ces facteurs se conjuguent pour favoriser Un appel au cerveau, nécessitant plus de confort et d’énergie, mais aussi des ressources mentales et psycho-émotionnelles« .

Comment faire face à l’augmentation de la faim en hiver?

Si plusieurs facteurs intrinsèques et extrinsèques peuvent influencer notre désir de manger plus quand nous avons froid, comment s’en débarrasser ?

« La faim est le signal du corps pour chercher de la nourriture. Mais la grande question est de savoir de quel type de nourriture avez-vous besoin ? Parfois, vous avez besoin d’énergie, de calories, mais parfois vous avez besoin d’autres formes de nourriture (sociale, familiale, amusante). Le cerveau mélange tout en place. Cela favorise l’envie de faire le bien par l’acte de manger ».

En pratique, il peut être utile de commencer par Reconnaître les symptômes de la faim, tels que les étourdissements, les bâillements, la perte de vitesse et de concentration, la fatigue et surtout le gloussementAutre astuce pour ne pas laisser cet appétit incessant nous corrompre en hiver : Soyez vigilant sur son origine. Par exemple, il est normal d’avoir faim quelques heures après le petit-déjeuner, le déjeuner ou le dîner, et « il faut manger pour satisfaire ces besoins », note Caroline Seguin.

Mais lorsque d’autres facteurs entrent en jeu, comme l’activation de nos sens ou de nos émotions, nous pouvons les écouter, nous faire plaisir ou remettre en question leur légitimité. « Il faut analyser ses besoins, mais aussi son état émotionnel, son environnement », conseille l’expert. « Parce que les stimuli et les émotions se mélangeraient à l’équation biologique pour augmenter l’appétit et faciliter la faim hivernale », se souvient-elle enfin.

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