Alimentation : Faut-il toujours privilégier l’alimentation bio ?
dois-je manger des créatures Le bio de supermarché est-il vraiment bio ? Vais-je sauter mes carottes si elles ne sont pas bio ? Le bio est-il toujours meilleur d’un point de vue nutritionnel ? Nous répondons à toutes vos questions !
Supermarché bio, ça vaut combien ?
nous pouvons Faites confiance aux aliments bio dans les supermarchés. « Disposant de beaucoup de ressources, les distributeurs respectent strictement les spécifications des étiquettes et les niveaux de produits finis en amont, vérifiant par eux-mêmes. Les petits magasins ou les marchands de légumes du marché n’ont pas la capacité d’effectuer autant d’analyses. », explique le Dr Chevallier. Aussi, alors qu’on n’a pas entendu parler de fraude chez Carrefour, Leclerc ou Auchan, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) se trouve cibler les petits commerçants. Mais, encore une fois, tout dépend de ce que vous attendez des aliments biologiques. Si les aspects locaux, équitables ou RSE (responsabilité sociale des entreprises) sont importants pour nous, nous nous tournerons vers d’autres canaux de distribution, même si les grandes surfaces ont fait des progrès dans ces domaines ces dernières années.
Faut-il éviter les fruits et légumes s’ils ne sont pas bio ?
Non, même si nos fruits et légumes ne sont pas bio, nous continuerons à en manger tous les jours ! « La recherche sur ce sujet est cohérente : c’est toujours meilleur pour la santé des gens manger des fruits et légumesmême non bio c’est mieux que sans », insiste le Dr Chevallier.Légumes frais, riches en vitamines, minéraux, antioxydants et fibres effet préventif Éprouvées dans les maladies cardiovasculaires ou métaboliques, certains cancers… on ne les zappe donc sous aucun prétexte. Lorsque les produits bio sont indisponibles ou trop chers, nous prenons la bonne réponse anti-pesticide, notamment auprès des groupes vulnérables (enfants, femmes enceintes, personnes guéries, etc.) : « L’essentiel est que nous consommons différentes variétés car certaines (pommes, raisins, pêches, etc.) sont plus susceptibles de contenir des pesticides que d’autres (melon, kiwi, etc.).recommande Marie-Josèphe Amiot-Carlin. Ensuite, il faut bien laver et peler si possible. Au final, nous préférons les produits locaux et saisonniers, qui devraient logiquement être moins chargés en substances destinées à améliorer la conservation. »
Y a-t-il une chance de réduire le risque de cancer?
Possible, mais pas sûr ! En 2018, une étude épidémiologique française1 menée par plusieurs institutions de renom (Inra, Inserm, Université Paris XIII, Cnam) a fait sensation en concluant qu’une forte consommation d’aliments bio était associée à une réduction de la survenue de cancers : 25% réduction, toutes sortes de cancers s’additionnent ! Selon les chercheurs, les raisons de ces résultats sont la moindre exposition des consommateurs bio aux résidus de pesticides et la meilleure qualité nutritionnelle de ces aliments (vitamines, antioxydants…). « Si cette étude de grande qualité ouvre la voie à de nouvelles recherches, elle n’est pas encore suffisante pour confirmer Manger des aliments biologiques peut prévenir le cancerTemper Mary-Joseph Amiot-Carlin. Une autre étude fiable (Nutrinet) montre que le plus important pour notre santé est la composition globale d’une alimentation équilibrée, moins de sucre, moins de sel, moins de graisses saturées, moins de viande rouge, moins d’alcool… plus de fruits et légumes, Graines, grains entiers, huiles végétales… ».
L’alimentation bio peut-elle apporter un meilleur apport nutritionnel ?
ça dépend! Dans les fruits et légumes, Le bio apporte un meilleur apport en nutriments que le conventionnelPlusieurs études l’ont confirmé, notamment une synthèse d’études publiée en 20142 montrant que ces plantes contiennent plus d’antioxydants (+ 19 à 69 % de polyphénols et + 6 à 12 % de caroténoïdes) que l’agriculture conventionnelle et de la vitamine C). « En l’absence de pesticides, les plantes sont obligées de développer leurs propres défenses (appelées antioxydants) pour lutter contre les ravageurs », explique un chercheur de l’Inrae.Aussi, comme pour les circuits courts, les fruits et légumes bio sont cueillis mûrs, quand ils sont riche en oligo-éléments. « Des résultats supplémentaires2 ont également démontré que la viande et le lait biologiques ont une teneur en AGPI oméga 3 beaucoup plus élevée (jusqu’à 50 %) que leurs homologues conventionnels, et que la viande a un meilleur profil lipidique. « Ces différences sont liées à une meilleure alimentation animale, souligne le Dr Chevallier. Mais si on préfère les aliments transformés, voire les produits ultra-transformés (pizza, crackers, pâtes à tartiner, etc.), on peut aussi manger bio et ne pas bien manger. » » selon 60 millions de consommateurs, Ils sont tout aussi gras, salés, sucrés et riches en calories que leurs homologues traditionnels. L’alimentation bio a tout de même un petit avantage : « Elle n’autorise que 51 additifs, contre 338 dans l’agroalimentaire conventionnel », précise le Dr Laurent Chevallier. Et, à quelques exceptions près comme le nitrite, l’apport de nitrite peut causer des problèmes, surtout s’il s’agit de sources synthétiques, principalement naturelles, avec moins de risques potentiels pour la santé. «
Le bio en Asie est-il le même que le bio en France ?
A priori, Bio d’Asie Worth French BioEn Europe, la réglementation impose les mêmes normes à tous les États membres. Les piments espagnols bio suivent les mêmes règles que les piments provençaux bio. En janvier 2022, l’UE a également renforcé ses règles pour les produits plus lointains : seuls les pays tiers ayant signé avec l’Europe des accords commerciaux garantissant l’équivalence en matière de réglementation et de contrôle peuvent désormais écouler leurs produits sur le Vieux Continent. Ainsi, lorsqu’un exportateur souhaite obtenir le label AB, l’organisme de certification viendra sur le site pour vérifier si tout est conforme aux exigences, et l’importateur augmentera le contrôle en amont. Mais bon, le but du bio est de protéger l’environnement, et il vaut mieux acheter du riz de Camargue que de Thaïlande de toute façon.
Les céréales bio sont-elles dangereuses ?
Non, Les céréales biologiques ne sont pas dangereuses – Même les graines et certains fruits font partie des aliments potentiellement contaminés, encore moins contaminés par des mycotoxines invisibles mais nocives sans traitement. Pour autant, ces études n’ont pas montré de risques supplémentaires pour les adeptes du bio : « Le Dr Chevallier estime que les mycotoxines peuvent également se retrouver dans les aliments conventionnels mal conservés. De plus, les alternatives aux fongicides (sélection de semences) utilisées en agriculture biologique, les lieux de stockage et d’aération, etc. .) pour prévenir efficacement la moisissure.
Y a-t-il une chance que ça se gâte plus vite ?
est peut-être Organique Obsolète Plus Rapide, mais… cela dépend avant tout du processus de l’aliment et de sa maturité. Identique à la cuisine traditionnelle ! « Plus les fruits sont cueillis mûrs, c’est comme un circuit court, plus il faut les consommer rapidement, explique Marie-Josèphe Amiot-Carlin. Sans traitements protecteurs, ils pourraient théoriquement s’abîmer plus vite, mais cela reste à prouver. » Il faut aussi veiller à bien conserver ses fruits et légumes.
Le bio coûte-t-il plus cher ?
Les coûts organiques diminuentAvec l’explosion du bio dans les supermarchés et le développement des supermarchés 100% bio, c’est plus abordable, bien qu’encore un peu plus cher que les traditionnels. Aujourd’hui, les aliments biologiques se vendent bien. « Si nous voulons Consommez plus d’aliments bio sans casser votre budget, la bonne solution consiste à modifier légèrement vos habitudes alimentaires, à choisir davantage de produits de saison et non transformés, à réduire légèrement la part des aliments d’origine animale et à passer aux aliments d’origine végétale. Et évitez les produits nutritionnellement inutiles (sodas, crackers…). Une démarche qui est bonne pour l’environnement, le portefeuille et la santé », assure le Dr Chevallier.
1. Les consommateurs d’aliments biologiques ont moins de cancer, étude épidémiologique, publiée aujourd’hui 22/10/2018 dans JAMA Internal Medicine.
2. Baranski M, Srednicka-Tober D, Volakakis N, et al. Des antioxydants plus élevés et des concentrations de cadmium plus faibles et une incidence plus faible de résidus de pesticides dans les cultures biologiques : une revue systématique de la littérature et une méta-analyse. Aliments Br J. 14 septembre 2014;112(5):794-811 British Journal of Nutrition.
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