Pomme


On dit souvent qu’une pomme par jour éloigne le médecin. Elle fait tellement partie de nos vies qu’on pense tout savoir sur elle… et si elle gardait encore des secrets ? Les voici révélés : sa variété, son utilité, son histoire.

un peu d’histoire…

Les pommes telles que nous les connaissons aujourd’hui sont le résultat de siècles d’efforts de culture. Les bégonias produisent des fruits plus petits et plus acides. Sa culture a permis d’obtenir de nombreuses variétés, plus grosses, plus sucrées et plus comestibles.

Les anciens Grecs ne faisaient aucune distinction entre les pommes et les autres fruits dans leurs écrits. Le terme générique « melon » peut désigner n’importe quel fruit commun. Par conséquent, ces « pastèques » sont mentionnées dans « l’Odyssée » d’Homère et dans de nombreux mythes. Il faudra attendre la Renaissance pour que ces mythes soient revisités et que le « melon » soit remplacé par d’autres fruits, dont la pomme.

L’Arbre de la Connaissance est mentionné dans la Bible. De nombreux experts pensent que la pomme n’est venue que plus tard, symbolisant le fruit de l’arbre. Il se peut que la culture romaine ait tenu ce fruit en haute estime, contribuant à l’image que nous avons maintenant d’Eve mordant une pomme.

Il faut également noter que les Romains considéraient la pomme comme un fruit de luxe, et qu’ils la valorisaient plus que la figue. Avec la chute de l’Empire romain, la culture de la pomme connut une accalmie.

C’est au Moyen-Age que l’on doit la pérennité de la culture française de la pomme. Les variétés cultivées à cette époque se sont répandues dans d’autres parties de l’Europe, notamment en Angleterre. Les chansons traditionnelles françaises font souvent référence à ce fruit. Pensons aux pommes reinette et aux pommes api pour s’en convaincre.

Les pépins de pomme ont facilement traversé l’Atlantique pour se croiser avec des variétés sauvages du Nouveau Monde et produire de nouvelles variétés. Cette divergence d’espèces a permis l’émergence d’un commerce entre continents qui se poursuit à ce jour.

François Hébert, le premier colon de la Nouvelle-France, aurait planté des plants de pommiers.

Dis-moi qui est la plus belle…

Alors, d’où vient l’expression « Lancer la pomme de la discorde » ? Un petit conte sur le fruit défendu…

La discorde est le nom d’une déesse qui n’était pas très populaire parmi les dieux gréco-romains. Elle est rarement invitée aux fêtes données par les dieux, et ils ont tendance à l’oublier. Elle était particulièrement en colère contre le banquet donné pour le mariage du roi Pélée avec Thétis. Parmi les dieux du mont Olympe, seule elle n’a pas été invitée.

En représailles, elle a offert une pomme d’or en cadeau, la seule inscription dessus était « A la plus belle ». Bien sûr, toutes les déesses convoitent ce fruit. Après de longues discussions, l’assemblée fut divisée également entre les trois déesses : Aphrodite, Héra et Pallas Athéna. Zeus n’était pas fou, il a refusé d’être l’arbitre. Au lieu de cela, il leur a montré un jeune berger nommé Paris qui pouvait choisir pour lui.

Les déesses se rendirent alors chez les jeunes bergers, espérant obtenir la pomme de la déesse de la discorde, afin de savoir laquelle des trois était la plus belle. Au lieu de laisser les bergers choisir, ils ont décidé de les laisser donner chacun un cadeau, et les bergers décideraient alors quelle déesse consacrer.

Paris, un berger simple d’esprit, s’émerveilla de voir apparaître trois belles déesses dans son pré. Il a reçu la promesse de Pallas Athéna qu’il réussirait à vaincre l’armée grecque, lui assurant les honneurs et les privilèges qui en découlaient. Héra lui offrit également la souveraineté sur l’Europe et l’Asie. Finalement, Aphrodite lui a assuré que la plus belle femme du monde serait la sienne. Paris a accepté la dernière offre. Cela s’appelait le Jugement de Paris.

Maintenant, la plus belle femme du monde est Fair Helen of Troy. Couronnée la plus belle des déesses, Aphrodite tint sa promesse et offrit Hélène aux jeunes bergers. L’enlèvement d’Helen a été la cause de la guerre de Troie, célèbre à la fois dans les écrits classiques et dans l’imaginaire européen.

On dit donc que l’objet du débat est affaire de discussion et de division !

Variétés de pommes et leurs utilisations dans la cuisine

Les pommes sont utilisées dans de nombreux plats, tant sucrés que salés. Cependant, nous n’associons aucune pomme à aucun plat. Par exemple, les pommes à chair plus ferme sont meilleures pour les tartes, tandis que les pommes à chair plus molle sont meilleures pour les conserves. Nous vous donnons ici un aperçu des différentes variétés et de leurs utilisations en cuisine.

Il existe 7 000 à 8 000 variétés de pommes connues. De ce nombre, seule une fraction est mise sur le marché.

cortland : Pommes de Mackintosh. Rouge avec quelques rayures vertes. Croustillant, mais parfait pour la cuisson des tartes car il est ferme. Il est également excellent pour comprendre et faire des jus.

délicieux jaune : Pomme jaune à texture légèrement molle. Idéal pour mâcher. Conserver au réfrigérateur pour une pâte ferme.

délicieux rouge : Pomme rouge, texture élancée, légèrement molle. Idéal pour mâcher. Conserver au réfrigérateur pour une pâte ferme.

Empire : Pomme et délicieux rouge de McIntosh. Plus durable que McIntosh. Rouge avec des rayures et des taches vertes. Pommes à mâcher douces et peu acides.

Granny Smith : Pomme verte à texture ferme. Le fruit est disponible au Canada par importation, principalement de Nouvelle-Zélande. Excellentes bouchées et tartes aux pommes.

Croustillant au miel : Pommes rouges croquantes juteuses à la chair crémeuse. Sa saveur sucrée le rend idéal pour la mastication, mais c’est aussi une variété culinaire. Très faible en oxydation, c’est une pomme incontournable pour servir ou ajouter aux salades.

Lobo : Pomme rouge croustillante. Dans les tartes, il a tendance à devenir de la compote, ce qui est bien si vous n’aimez pas les morceaux. Les pommes sont modérément aigres-douces.

McIntosh : Reine des pommes, la plus populaire au Québec. Rayures rouges, chair croquante et juteuse. Très facile à mâcher, modérément aigre-doux. Également utilisé dans les tartes et la fabrication de smoothies.

Melba : Les pommes rouges et vertes sont un peu légères. La viande est juteuse, aigre et meurtrie facilement. Une pomme de la taille d’une bouchée qui peut également être utilisée pour faire des conserves.

Paule Rouge : Une pomme polyvalente de plus en plus populaire. Rouge, acidulé, avec juste ce qu’il faut de douceur.

spartiates : Pommes rouges et petites de McIntosh. Il est plus croquant et plus sucré que ce dernier et convient à toutes les fins. Donner aux enfants qui peuvent manger entiers.

Vistabella : Pommes comestibles et bouillies, chair rouge et ferme. Aigre avec juste ce qu’il faut de douceur.

Nous vous invitons à vous référer à notre rubrique sur les desserts aux pommes, dans laquelle nous vous proposons une quinzaine de recettes pour déguster ce fruit !

Culture et commerce

La culture des pommes est relativement difficile. S’ils ne sont pas entretenus correctement, les pommiers ont tendance à revenir à leur état sauvage : ils produisent des fruits de moins en moins sucrés, de plus en plus acides et abondants.

De plus, la pollinisation des fleurs du verger est souvent réalisée entre espèces, ce qui rend plus difficile le maintien de la pureté des fruits.

Au Québec, une personne moyenne consomme 12 kg de pommes par année. C’est le deuxième fruit le plus consommé, après les bananes et devant les oranges.

Les variétés les plus plantées dans le pays sont McIntosh (40%), Delicious Red (17%) et Spartan (7%). Viennent ensuite les variétés Cortland, Empire et Idared qui représentent chacune environ 4 % de la production.

Les principaux pays producteurs de pommes dans le monde sont l’Union européenne (9,464 millions de tonnes), suivis des États-Unis (5,165 millions de tonnes) et du Chili (1,033 million de tonnes). Le Canada en a produit beaucoup moins, environ 600 000 tonnes. Parmi eux, le Québec a produit 99 000 tonnes de pommes.

Il y a moins de 1 000 pomiculteurs au Québec. Ils sont principalement concentrés en Montérégie, en Outaouais et en Estrie. Cependant, il y a aussi des pomiculteurs dans Charlevoix, les Laurentides, la région de Québec et ailleurs.

La grande majorité des pommes cultivées au Québec sont cueillies à l’automne. Les vergers sont ouverts en août et septembre.

Conseils pour la cueillette des pommes

1. Placez toujours les pommes dans un panier en osier ou un linge. Cela vous évitera de blesser le fruit et de l’empêcher de se meurtrir et de pourrir.

2. Manipulez le fruit avec douceur et évitez d’appuyer fort avec vos doigts. Au lieu de cela, choisissez de l’envelopper dans la paume de votre main.

3. Évitez de tirer les fruits. Nous courons le risque de nuire à la fois à l’arbre et au fruit.

4. Roulez les fruits sur les branches du pommier. Cela permettra aux pommes de conserver leurs petites queues (appelées pédoncules) et de préserver dans une certaine mesure la fraîcheur du fruit.

5. Roulez les fruits et videz délicatement le panier. Cela évitera d’abîmer les fruits.

De nombreux vergers organisent de brèves sessions de formation aux techniques de cueillette. Si nécessaire, la technologie peut être apprise au kiosque d’accueil dans le verger. Ce qui est certain, c’est que le pomiculteur appréciera le soin que vous apporterez au bien-être de ses arbres fruitiers.

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