5 « fausses nouvelles » sur la nutrition
Nous n’avons jamais vu autant d’informations nutritionnelles contradictoires. Une grande partie des informations accessibles sur le web, souvent repostées par des pseudo-experts et autres personnes influentes, peuvent facilement induire les gens en erreur. Voici 5 mythes largement répandus !
1) Manger sans gluten est plus sain pour tout le monde
Le gluten est une protéine présente dans différentes céréales telles que le seigle, le blé et l’orge. Chez les personnes atteintes de la maladie cœliaque, le gluten peut provoquer une réponse immunitaire qui entraîne une inflammation et une malabsorption des nutriments dans l’intestin grêle. Par conséquent, suivre un régime sans gluten à vie est essentiel à la santé de ces personnes.
Certaines personnes ont également une sensibilité au gluten non coeliaque et peuvent bénéficier d’un régime sans gluten. Au total, on parle d’environ 3 à 6 % de personnes intéressées par l’élimination du gluten.
Pour d’autres, la plupart des gens, supprimer le gluten de leur alimentation est inutile, voire nocif, car les produits sans gluten sont souvent moins riches en fibres et ont parfois des listes d’ingrédients plus longues que les produits ordinaires. , en particulier ceux fabriqués à partir de grains entiers.
2) L’huile de coco est bonne pour la santé
L’huile de coco est une huile végétale qui contient près de 85% de graisses saturées. Cependant, dans un avis de 2017, l’American Heart Association (AHA) a recommandé de remplacer les graisses saturées par des graisses insaturées et a déconseillé l’huile de noix de coco, qui peut augmenter le taux de mauvais cholestérol (LDL). .
En fait, diverses études ont montré que la consommation d’huile de coco augmente davantage le cholestérol total et le mauvais cholestérol LDL que la consommation d’huiles insaturées (par exemple, l’huile d’olive, l’huile de canola). De plus, l’American Heart Association recommande aux personnes à risque ou souffrant de maladies cardiaques de limiter leur consommation de graisses saturées à un maximum de 6 % de leur apport énergétique quotidien, soit l’équivalent de 13 grammes de graisses saturées pour 2 000 calories.
Pour atteindre cette limite, il faut consommer environ 13 c. Huile de canola, 6 1/2 c. Cuillère à soupe d’huile d’olive, mais seulement 1 cuillère à soupe. huile de noix de coco.
Il est préférable d’utiliser des huiles riches en graisses polyinsaturées ou monoinsaturées et d’éviter l’huile de coco !
Colza : 1 ch. Cuillère à soupe (15ml) = 1G Gras saturé
Olives: 1 ch. Cuillère à soupe (15ml) = 2G Gras saturé
cacao: 1 ch. Cuillère à soupe (15ml) = 12G Gras saturé
3) Le soja augmente le risque de cancer du sein
La science nous dit exactement le contraire ! Le soja contient des phytoestrogènes, des composés végétaux qui ont des effets œstrogéniques et anti-œstrogéniques.
Une méta-analyse récente a démontré une relation inverse claire entre la consommation de phytoestrogènes et l’incidence du cancer du sein chez les femmes en périménopause. Les données ont montré que les femmes qui mangeaient plus de soja et d’autres sources de phytoestrogènes avaient un risque plus faible de recevoir un diagnostic de cancer du sein que les femmes dont le régime alimentaire ne comprenait pas de soja et d’autres phytoestrogènes.
En prime, plusieurs données récentes confirment que même les femmes atteintes d’un cancer du sein gagnent à inclure du soja dans leurs menus pour réduire leur risque de récidive.
▶ Pour en savoir plus sur le soja : isabellehuot.com/blogs/articles/what-to-think-of-soya
4) La thérapie « Detox » aide à nettoyer le corps
Les traitements de désintoxication qui durent des jours ou des semaines et comprennent souvent la consommation de jus de légumes, de jus de fruits et d’épices comme le curcuma gagnent du terrain pour beaucoup.
Selon diverses publicités, ces régimes « nettoient » l’organisme (surtout le foie et les intestins) en éliminant les toxines qui s’y accumulent inévitablement avec le temps.
Pourtant, l’intestin regorge de bactéries, de virus et de champignons : le microbiome. Cette flore intestinale peut être modifiée par des changements alimentaires, mais il n’est pas possible de « nettoyer » le corps ou de « détoxifier » l’intestin par la nourriture. Au niveau de la recherche, il existe peu de preuves scientifiques de haute qualité sur les avantages pour la santé des régimes de désintoxication pour soutenir leur utilisation.
De plus, divers effets secondaires associés aux régimes de désintoxication ont été signalés, tels que l’irritabilité, la fatigue, les carences en vitamines et minéraux et la diarrhée.
En conclusion, suivre un régime de désintoxication n’est pas recommandé compte tenu du manque de preuves, des risques potentiels et de l’absence de réglementation. Il est préférable d’avoir une alimentation saine tous les jours, afin que les organes responsables de la « désintoxication » de l’organisme, notamment les reins et le foie, se chargent du « nettoyage ».
▶ Pour en savoir plus sur les cures détox : isabellehuot.com/blogs/articles/lavis-disabelle-les-cures-detox
5) Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée
On entend souvent dire que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée, et le manger peut vous aider à mieux gérer votre poids. Ces dernières années, cependant, ce récit a changé à mesure que la science du jeûne intermittent s’est développée.
Une méta-analyse publiée en 2019 a examiné les effets du petit-déjeuner régulier sur le changement de poids et l’apport énergétique. Les résultats ont montré que les participants qui sautaient le petit-déjeuner avaient des poids corporels légèrement différents, tandis que ceux qui prenaient le petit-déjeuner avaient un apport énergétique quotidien plus élevé.
De plus en plus de personnes sont encouragées à manger intuitivement, et les personnes qui n’ont pas faim le matin peuvent manger plus tard tant que cela n’affecte pas les besoins nutritionnels. En fait, le petit-déjeuner est souvent un moyen d’intégrer dans le menu des céréales complètes (et donc des fibres), des fruits et des produits laitiers (ou des alternatives végétales riches en calcium) qui font souvent défaut aux autres repas de la journée.
Si vous sautez le petit-déjeuner, assurez-vous de combiner ces aliments avec d’autres repas et collations de la journée.
Cependant, il est déconseillé aux enfants, aux adolescents, aux femmes enceintes et allaitantes et aux personnes atteintes de diabète de sauter le petit-déjeuner.
En somme, aucun repas ne semble plus important qu’un autre, ce qui compte c’est de répondre à vos besoins nutritionnels !