Allégations nutritionnelles et de santé : une réglementation encore souvent ignorée


L’enquête de la DGCCRF a principalement pour objet de vérifier si les allégations nutritionnelles et de santé des compléments alimentaires vendus sur le marché Internet sont conformes au règlement (CE) n° 1924/2006. Elle vise également à s’assurer qu’il n’y a pas d’allégations thérapeutiques dont l’utilisation violerait les exigences de l’article 7.3 du règlement (UE) n° 1169/2011 sur l’information des consommateurs de denrées alimentaires.

Revendications : de quoi parle-t-on ?

Une charge Se compose de tout message, représentation, symbole ou image, non obligatoire en vertu de la législation européenne ou nationale, qui déclare, suggère ou implique qu’un aliment a une caractéristique spécifique. Par exemple : « Sans parabènes ».

Une allégations nutritionnelles Est une information ou une déclaration qui montre, implique ou implique qu’un produit alimentaire contient ou ne contient pas une certaine quantité de calories, de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel. Par exemple : « faible en matières grasses », « riche en vitamine C »…

Une déclaration de santé Est une information qui affirme, suggère ou implique l’existence d’une relation entre une catégorie d’aliments, un aliment ou l’un de ses composants d’une part et la santé d’autre part. Par exemple : « La vitamine D est nécessaire à la croissance normale et au développement osseux chez les enfants. »

Une demandes de traitement Informations qui confèrent des propriétés aux aliments pour la prévention, le traitement ou la guérison de maladies humaines. Exemple : « Réduire la douleur arthritique. »

Comment les allégations nutritionnelles ou de santé sont-elles utilisées ?

Les allégations nutritionnelles et de santé sont régies par le règlement (CE) n° 1924/2006, applicable à partir du 1er juillet 2007, qui stipule que seules les allégations figurant sur une liste établie par l’autorité compétente peuvent être autorisées. Les allégations nutritionnelles ou de santé ne figurant pas sur la liste des allégations autorisées sont strictement interdites. Les allégations thérapeutiques sont interdites.

Pour déterminer si une allégation nutritionnelle ou de santé peut être autorisée, une procédure d’autorisation préalable suite à une évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est requise. L’objectif est de garantir que les allégations dans les communications commerciales sont compréhensibles, pertinentes et fondées sur des preuves scientifiques.

taux anormal élevé

Un taux d’anomalie de 60% a été observé parmi les 75 opérateurs contrôlés lors de l’enquête 2020

Les principales non-conformités sont les suivantes :

– Les allégations de santé non autorisées de 33 opérateurs ont été examinées.
Par exemple : « L’ananas est un actif naturel pour maigrir » ou « La dolomite favorise la fixation du calcium » ;

– Les 38 opérateurs contrôlés avaient au moins une exigence de traitement prohibé.

Exemples : « Le kudzu aide à lutter contre les addictions » (originaire d’Asie, le kudzu est une plante qui pousse sous la forme d’une liane grimpante, et seules les allégations de santé liées au soulagement de l’inconfort de la ménopause peuvent être utilisées sur cette plante), « La propolis est un Antibiotiques naturels » (la propolis est une substance résineuse que les abeilles récoltent des bourgeons et de l’écorce de certains arbres, qui ne fait aucune allégation de santé) ou « huile de concombre pour les maladies mentales » ;

– Les 30 opérateurs contrôlés étaient dépourvus des informations obligatoires prévues par le règlement 1924/2006 et d’autres textes réglementaires.

Exemple : Lors de l’utilisation d’allégations de santé, il n’y a pas de déclaration sur l’importance d’une alimentation variée et équilibrée comme l’exige le règlement n° 1924/2006, pas de dénomination légale, de liste d’ingrédients ou de poids net requis par le règlement n° 1169/2011 sur la consommation informations sur les produits alimentaires, Il n’existe pas d’exigences réglementaires applicables aux compléments alimentaires à posologie journalière recommandée ;

– Allégations nutritionnelles non conformes.

Exemple : La teneur en vitamines est trop faible pour une allégation « source ».

Éducation et suivi correctif

De nombreux professionnels ignorent encore la réglementation applicable aux allégations thérapeutiques, nutritionnelles ou de santé. La DGCCRF a publié un nouvel outil sur son site internet pour permettre aux professionnels de trouver plus facilement les allégations de santé à utiliser et de mieux comprendre la réglementation en la matière.

La non-conformité signalée a donné lieu à 13 avertissements, 30 interdictions et 2 signalements aux principaux vendeurs de compléments alimentaires du marché. Procès-verbaux sanctionnés : Pratiques commerciales trompeuses en raison de la présence d’allégations thérapeutiques et de santé interdites et de l’utilisation non certifiée du terme « biologique », ainsi que de l’utilisation répétée d’allégations thérapeutiques et de santé interdites par les opérateurs. (En savoir plus sur les différentes suites des inspections DGCCRF)

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