centre agricole. Le débat autour du Nutri-Score attire Salon du fromage


Il tombe comme un cheveu sur la soupe. Soupe au visage de fantôme. L’AOP Fromagerie Française contraste fortement avec ce Nutri-Score, qui « vise à faciliter la compréhension des informations nutritionnelles par les consommateurs pour les aider à faire des choix éclairés ». Absurdités, incohérences, manque de réalisme…, les plaintes sur cette « lecture peu interprétative et la capacité des consommateurs à gérer leurs repas » ont fleuri, critiquant les producteurs italiens, les fromagers et le pays invité du salon laitier avec produits en parallèle du Salon de l’Agriculture.

Huile d’olive, parmesan, jambon de Parme… les traditions culinaires de nos voisins transalpins reposent dans cette phrase sur une échelle de cinq couleurs, du vert foncé à l’orange foncé. Il prend en compte, pour 100 g ou 100 ml de produit, la quantité de nutriments et d’aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque, colza, noix et huile d’olive), ainsi que les limites ( énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Côté italien, on parle même de « radicalisation idéologique ».

« Ce Nutri-Score ne dit rien sur les additifs »

En plus de cette valeur standard Nutri-Score, 100 grammes « ne représentent pas la consommation quotidienne moyenne de fromage, qui est d’environ 30 grammes », AOP Fromage se mobilise pour clarifier la communication autour de ce code. vue simplifiée. « Pour orienter les consommateurs vers des choix plus sains, nous ne pouvons que partager et apporter son enseignement alimentaire ! », déclare Sébastien Vignette, Secrétaire Général de la Fédération du Roquefort. « Ce Nutri-Score ne mentionne pas les additifs, édulcorants et conservateurs. Cela signifie que des conservateurs chimiques doivent être utilisés à la place du sel et des épaississants à la place de la graisse afin d’obtenir un meilleur score. Ubsk !

« Un problème d’équilibre alimentaire »

« Ce Nutri-Score n’est pas adapté au fromage », précise Hervé Mollier, directeur commercial de la fromagerie Milleret à Charcenne. Qui a accompagné cette mode « light » entre 1990 et 2000 en introduisant l’Ortolan léger (11% de matière grasse contre 28% d’Ortolan traditionnel). « Ces produits étaient fortement développés à l’époque, mais aujourd’hui ils se font rares. Les consommateurs sont plus dépendants de la question de l’équilibre alimentaire. » Un peu de tout, avec modération. Le thème est un repas équilibré, qui laisse la place à Et garder l’image de marque French Food (voir chronique.) Pas de parti pris.

Claude Vermot-Desroches, président d’Origine Europe, s’est amusé du Nutri-Score, affirmant qu’il était « fait pour Haribo ». En d’autres termes, « un industriel peut modifier une recette pour retirer un peu de sel ou de sucre et espérer un meilleur score, alors que ce n’est pas le cas d’une AOP qui souhaite conserver son savoir-faire ». . » Il y a quelques jours, il a convoqué une séance à l’Assemblée nationale. « Je pense que les élus ne veulent pas qu’on touche à leur territoire et à leur patrimoine. Mais il faut aussi convaincre l’Europe. » Si à ce niveau, il y a la capacité d’inventer quelque chose qui va dans le sens de la protection des consommateurs, on ‘ ne s’y oppose pas. Mais les produits naturels aux spécifications transparentes sont exclus de ce système de notation »

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