Chez Just Eat Takeaway, le premier programme social est en vue
Un livreur chez Just Eat Takeaway à Nice, février 2021. ÉRIC GAILLARD / REUTERS
Voici une douche froide pour les livreurs employés par la filiale française de Just Eat Takeaway. En janvier 2021, l’entreprise a annoncé en grande pompe l’embauche de 4 500 livreurs rémunérés, « Un modèle de livraison plus responsable », Quand ses concurrents se sont tournés vers les auto entrepreneurs. Quinze mois plus tard, alors que l’effectif n’était que de 800 salariés, Just Eat articulait son projet de Schéma de Sécurité de l’Emploi (PSE) et d’Economie du Processus (CSE) lors de la première réunion du Conseil Social du jeudi 21 avril.
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Il est prévu de supprimer 269 postes de livraison et environ 30 postes de fonction support.Contactée, la direction justifie ce PSE par « Environnement compétitif [de son marché] et rechercher des équilibres financiers pour assurer une croissance responsable et durable »Dans sept villes (Paris, Lyon, Marseille, etc.), les salariés continueront à travailler.dans vingt autres « Solutions alternatives » Seront en place, la direction n’a pas précisé, mais le syndicat peut parfaitement imaginer car ils coexistent déjà : les coursiers propres du restaurant et ceux de la filiale de La Poste Stuart, qui fait appel à des entrepreneurs automatisés.les syndicats, qui ont condamné « Mauvaises conditions de travail, bas salaires » Les livraisons qui entraînent un roulement élevé ne décollent pas.
« Mauvaise qualité de service » à tous les niveaux
Just Eat, lancé en France fin 2020, va perdre « 350 millions d’euros en 2021 »selon le syndicaliste FO Jérémy Graça, première organisation avant la CGT. « À la mi-2021, [l’entreprise a procédé à] une série de licenciements individuels. » Pour Monsieur Graça, « Just Eat a perdu beaucoup de clients à cause d’un mauvais service » Tous les niveaux : Inefficacités algorithmiques, retards de livraison dus au manque de coursiers, etc.
Aussi, pour M. Graça, Just Eat n’a pas tenu compte de la saisonnalité des livraisons et de la réouverture des restaurants en juin 2021. « C’est trop rapide pour que 27 villes ouvrent en deux ou trois mois. » « C’était une erreur stratégique », a-t-il conclu.
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Le délégué syndical CGT Ludovic Rioux estime qu’il « Quand il y a un gros investissement, il est facile de perdre de l’argent ». « Cela ne veut pas dire qu’on est au bord du gouffre. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros en 2021, en hausse de 33% sur un an ! On voit des pertes en France, mais ils ne veulent pas le dire. » nous combien la filiale française reçoit du groupe, elle combien a été renvoyée au groupe, combien ont été payés les actionnaires… c’était pour se moquer des salariés. »
Pour lui, les licenciements ne sont pas « Le devoir de sauver le groupe. C’est un choix managérial qui considère les salariés comme une marchandise comme tout le monde. Nous ferons tout pour préserver les emplois ». exister « prendre les mesures nécessaires », prévient une lettre ouverte du 21 avril signée par des élus CGT et des salariés de dix-huit villes.
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