Lactalis accusé d’escroquerie pour contrefaçon alimentaire
Nous devons oser attaquer Raktalis. Fin 2018, une entreprise creusoise a porté plainte pour escroquerie, tromperie et escroquerie contre le géant français du lait. L’enquête sur des soupçons de contrefaçon alimentaire a conduit à la poursuite de la multinationale basée à Mayena, implantée principalement en Bretagne. « Le groupe Lactalis confirme que Lactalis Ingrédients a été assigné en avril dernier dans le cadre d’un litige commercial avec Serval en 2017 sur la fourniture d’ingrédients pour l’alimentation animale », confirme le géant laitier.
Le litige oppose Serval, spécialisé dans les aliments d’allaitement pour veaux, agneaux et enfants, et Lactalis, qui lui fournit un mélange de lactosérum à la place du lait. « On s’est vraiment fait arnaquer : on leur a fait confiance au fil des années, on a reçu leur produit, on s’en est servi pour fabriquer le nôtre, et on est tombé sur ils nous ont livré quelque chose qu’on ne leur avait pas dit. Déjà commandé, cela leur permettant de faire d’énormes économies sur le dos », explique l’avocat de Serval Alexandre Varaut.
L’impression d’être « trompé pendant des années »
Fin 2018, des poursuites civiles ont été intentées pour fraude, contrefaçon d’aliments et tromperie sur la nature, l’espèce, l’origine, la qualité substantielle, la composition ou les ingrédients utiles de tous les produits. Serval, qui compte une centaine de salariés, n’entretient plus de relation d’affaires avec Lactalis. Son avocat a souligné que le montant des dommages « n’a pas été quantifié pour le moment, mais il y a aussi le bilan mental d’avoir été trompé au fil des ans ».
Selon les données de son site internet, Lactalis compte 85 000 salariés dans 84 pays, 266 sites de production dans 51 pays et un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros. L’entreprise a été condamnée à plusieurs reprises ces dernières années pour pollution des cours d’eau bretons. Elle a également été fortement critiquée en 2018 pour un incident de lait maternisé contaminé.