Methylobacterium favorise la nutrition azotée
« Les plantes interagissent avec le microbiome du sol environnant.rappelle la professeure Ensaia Sophie Slezack dans un webinaire organisé par La Factory Groupe NGPA. Certains microorganismes agissent sur la nutrition azotée des plantes.C’est le cas du genre Bacteria Rhizobiumfixé sur les légumineuses et les bactéries, dit « fixateur libre » du genre Azotobactérie Où Méthylobactérie« Ces derniers sont des endophytes, c’est-à-dire qu’ils ont la capacité de coloniser les plantes, affectant leur fonction et leur résistance aux stress biotiques et abiotiques. Ils ont un rôle particulièrement intéressant car ils transforment l’azote atmosphérique, N2, Dans l’azote ammoniacal, NH4+. Cette forme minérale est absorbée par les plantes, qui utilisent des sources d’azote non naturellement disponibles, à raison d’environ 30 unités par hectare.
Des résultats prometteurs attendent confirmation
Corteva commercialise Utrisha® N, un biostimulant à base d’endophytes Methylobacterium symbiotica Souche Sb23. Une fois dissoutes et pulvérisées sur les plantes, les bactéries sont réactivées. « Au moment de l’application, les conditions climatiques doivent être favorables, les plantes en bonne santé, Clément Pottiez de Corteva est recommandé. Idéalement, il faut intervenir entre 10 et 25°C, avec une humidité supérieure à 70%. Dans ces conditions, les stomates de la plante sont ouverts, permettant aux bactéries de pénétrer dans les tissus végétaux puis de coloniser entièrement la plante. « Pour assurer leur survie, ces bactéries endophytes sont mieux protégées des stress liés aux rayonnements UV, aux changements de température et à la disponibilité en eau.
« Les résultats de notre essai avec Utrisha® N sont encore provisoires et en attente de confirmation, Clément Pottiez met en garde. Cependant, avec la suppression du plafond d’azote, ils recommandent des augmentations de 2,2 q/ha pour le blé, 4 q/ha pour le maïs et 1,9 t/ha pour les pommes de terre. La valeur nutritive du maïs ensilage semble également meilleure car il contient plus d’amidon. «
De son côté, Arvalis n’a pas observé de différence significative de rendement en protéines de blé. Pour Sophie Slezack, ces solutions biostimulantes sont prometteuses. « Pourtant, afin d’augmenter leur efficacité et leur contribution aux besoins de la plante, il est nécessaire d’identifier tous les facteurs impliqués afin de pouvoir réguler les éléments qui composent ce biostimulant », conclut-elle.