Régime selon le groupe sanguin : Oui, ça marche


Une étude a évalué les effets de 4 régimes correspondant à 4 groupes sanguins. Si le régime entraîne un changement bénéfique, il ne semble malheureusement pas lié au groupe sanguin de la personne qui le pratique…

C’est le médecin naturopathe Peter d’Adamo qui a popularisé les régimes basés sur le groupe sanguin avec un livre à succès, The Diet That Fits Your Type (traduit en 52 langues). Selon sa théorie, la plupart des maladies chroniques, dont l’obésité, sont causées par une alimentation incompatible avec notre groupe sanguin.

Plus précisément, l’incompatibilité entre les lectines de notre alimentation et nos globules rouges, selon l’incompatibilité, déclenche le processus pathogène. Par conséquent, il recommande de manger selon chacun des 4 groupes sanguins, dont voici les principales caractéristiques :

Groupe O : Groupe ancestral, il faut manger comme un chasseur-cueilleur (riche en protéines animales, sans céréales, haricots et produits laitiers).

Groupe A : Un groupe de l’ère agricole, qui doit suivre un régime végétarien (pas de produits laitiers, surtout des légumes et certaines céréales).

Groupe B : Les groupes issus de tribus nomades, plus diversifiés, sont les seuls régimes qui peuvent manger des produits laitiers, mais pas de blé, de maïs et de pommes de terre.

Groupe AB : Un régime intermédiaire entre les régimes du groupe A et du groupe B.

A noter que certains aliments sont à bannir pour tous les groupes sanguins : porc, saumon fumé, maïs et huile d’arachide, poivre noir…

un régime qui manque de base physiologique

La théorie liant les quatre groupes sanguins à la protection alimentaire contre les maladies chroniques manque de fondement physiologique, même si l’on peut reconnaître qu’il existe une relation entre le groupe sanguin et le risque de maladie. Par conséquent, nous avons eu tendance à trouver moins de diabète de type 2 dans le groupe B et un risque plus faible de thromboembolie dans le groupe O.

D’une part, les lectines peuvent provoquer des réactions allergiques, et d’autre part, elles joueront un certain effet anticancéreux, et auront peu d’effet sur les globules rouges. En effet, en tant que protéines, elles sont dégradées lors de la digestion par l’action de la pepsine. Mais en tout cas, cette méthode est encore connue des ardents défenseurs et suiveurs. Ainsi, l’étude menée par des chercheurs de l’Université de Toronto auprès de 1 455 adultes âgés de 20 à 29 ans a intrigué de recueillir des données sur l’alimentation et de déterminer leur groupe sanguin.

L’effet est oui… mais indépendant du groupe

le résultat montre:

– Le régime A suivi était associé à un IMC (indice de masse corporelle) plus faible, un tour de taille plus petit, une tension artérielle basse, des niveaux d’insuline et de triglycérides. Pour quelqu’un qui mange surtout des légumes, ce n’est pas surprenant en soi.

– Le fait de s’en tenir au régime O est associé à une diminution des triglycérides, ce qui n’est pas surprenant pour un régime pauvre en glucides sans sucre ni alcool ajouté.

Mais les données croisées suggèrent que ces effets alimentaires se produisent quel que soit le groupe sanguin. En d’autres termes, le fait que le régime soit suivi plutôt que basé sur votre groupe sanguin fait une différence.

Ressource

Wang J. et al : génotype ABO, régime alimentaire « groupe sanguin » et facteurs de risque cardiométabolique. PLOS ONE. doi.org/10.1371/journal.pone.0084749

* Presse Santé s’efforce de diffuser les connaissances en santé dans un langage accessible à tous. En aucun cas les informations fournies ne se substituent à l’avis d’un professionnel de santé.

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