Sur Instagram, une Bordelaise raconte son combat contre l’anorexie


C’est tout à première vue. mais…

C’est tout à première vue. Mais sous son avatar, il y a une référence au « TCA fighter » (NDLR, quelqu’un aux prises avec un trouble du comportement alimentaire). Derrière cette étape se cachent les maux auxquels sont confrontées les jeunes femmes. Dans son post, elle a gardé le silence sur l’anorexie qui la ronge depuis quinze ans. « Je n’ai pas récupéré, même si je vais beaucoup mieux », a-t-elle déclaré, avouant toujours souffrir « d’anorexie de poids normal » (1,70 pour 51 kg). « Aujourd’hui, j’ai survécu. Je me fais plaisir parfois, mais toujours avec beaucoup de culpabilité. »

premier régime à l’adolescence

Son combat, elle le mène en observant le chemin parcouru. « Le déclic n’existe pas, c’est une conscience progressive. » Le jeune Bordelais de Perpignan a mené un long combat la tête lucide, et il n’a pas eu peur de prononcer le mot « maladie de l’esprit ». Elle se souvient du début. Ce genre de puberté précoce elle n’acceptait pas, le premier régime était vers 12-13 ans. Puis, « Après le lycée, je veux être coach sportif pour pouvoir manger ce que je veux. Je fais du sport 35 heures par semaine ! Je suis dans un système de récompense autodestructeur, totalement déprimé. »

En 2015, Taïna a drastiquement réduit son apport calorique et a pesé toute sa nourriture au gramme près. « J’ai un sens absolu de l’hyper-contrôle, c’est mon sanctuaire. J’écris tout ce que je mange dans une application sur mon smartphone. On enregistre des objectifs de poids et on nous dit quelle quantité de nourriture manger : C’est dévastateur… »

Rechute pendant la période de confinement

Après une phase de stabilisation, le confinement de 2020 l’a vu se reproduire. La violence. Son poids est tombé à 44 kg. « Je suis seul et je veux garder le contrôle. Il faut que mon frigo et mes placards soient vides. Pour sauver ma relation, je me réfugie chez mes parents. »

De retour à Bordeaux, elle bénéficiera de services professionnels au CHU Haut-Lévêque pendant plusieurs mois jusqu’à ce qu’elle passe « un cap », grâce à l’aide de psychiatres, nutritionnistes et psychomotriciens. Et bénéficie d’un « soutien indéfectible » de la part de ce qu’elle appelle « sa communauté Instagram », où elle partage son état.

Elle a également souligné l’ambivalence dans les réseaux sociaux. « Je vois tous les jours des influenceurs très célèbres encourager les gens à perdre du poids en faisant de l’exercice. Mais nous devons le faire pour rester en bonne santé. »

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