Tarbes : Un restaurant peut-il vivre sans guide culinaire ?


Points clés Alors que les meilleurs restaurants du département ne sont pas à l’honneur dans le Guide Michelin, certains aiment communiquer ou « bouche à oreille » sur les réseaux sociaux.

Storia est le restaurant « italien » d’Europe, le quatrième restaurant Tarbaise à entrer au Gault et Millau après Arpège, Empreinte et Petit gourmand. « C’est un gage de qualité pour nos clients. Le guide nous a décerné une toque sur 20 sur 12 et a pris en compte un certain nombre de critères dont la fraîcheur des produits, l’entretien des installations… » Jean-Battis T Knebel-Simon. La petite gourmande Avenue Bertrand Barère fait également partie des clubs fermés « Nuts » au Gault et Millau ainsi que les Michelin du département. Mais depuis 1984, l’établissement culinaire père-fils de la famille Espagnacq est chaud et tiède dans les guides gastronomiques.
« Dans les Hautes-Pyrénées, notamment à Tarbes, il n’y a pas de clients dans les restaurants étoilés. Les prix liés au service, au coût des matières premières et aux exigences de qualité sont trop élevés pour maintenir un niveau de clientèle correspondant », explique Mathieu Espagnacq. « En revanche, je pense que Bib gourmand est mieux adapté à l’offre et à la demande du territoire, car il garantit un niveau de qualité à un prix raisonnable », explique le chef plus qualifié pour en parler. Il y a plusieurs années, son institution a reçu cet honneur. « On est content de l’avoir, mais il ne double pas notre clientèle. C’est quand même important d’être cité dans le guide », reconnaît-il.

La part croissante des réseaux sociaux

Pourtant, le chef a pris conscience que les outils numériques jouent un rôle croissant, notamment lorsqu’ils lui permettent de maîtriser sa propre communication. « Cela ne remplacera pas un guide, mais c’est complémentaire. Montrez-leur votre savoir-faire en postant régulièrement des photos de plats délicieux ou en les informant du retour de notre menu du midi, restez en contact régulier avec vos ‘abonnés’ des réseaux sociaux. C’est aussi efficace. » C’est de la publicité gratuite et ciblée ».

« La meilleure publicité est le bouche à oreille »

Chef du Fil à la Patte, adresse incontournable de la rue Georges LaSalle depuis 1988, cité à de nombreuses reprises dans le guide, André Sanchez a délaissé les réseaux sociaux et s’est davantage appuyé sur les publicités de ses clients pour asseoir sa notoriété que sur les guides. . Ce dernier « représente une ouverture sur l’extérieur qui permet aux clients, notamment ceux séjournant à Tarbes, d’améliorer leur choix de restaurants. C’est ensuite au chef de satisfaire le client. Ma première priorité est de faire plaisir aux convives avec ma hôtel. Be A chef est une communication, un partage ».
Christophe Larrouy, chef du Contre-Temps rue Abbé-Torné recommandé dans le guide Petit Futé, est du même avis : « La meilleure publicité, c’est le bouche à oreille, même si je ne supporte pas ceux sur Internet parce qu’ils ont vu Top Chef. ou Cauchemar en Cuisine sans rien connaître à ce secteur, c’est pourquoi je ne pense pas qu’il soit inutile ou anodin d’être dans un guide, mais je tiens avant tout à mon indépendance et ma liberté.

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