Un meilleur système pour manger qui fonctionne vraiment ?
Depuis 2016, le système d’étiquetage classe les produits du vert au rouge, de A à E, selon leur qualité nutritionnelle. Il fait l’objet de critiques croissantes, notamment de la part des fabricants. Beaucoup de gens se demandent à quoi sert ce classement.
Nutri-score : 1 Français sur 2 déclare avoir changé au moins une habitude d’achat
Le dernier débat en date : frites vs roquefort. Ce fromage AOP est classé E, pire, et les frites de restauration rapide sont classées B. Anthony Fardet, chercheur en alimentation à l’Institut national d’agronomie (INRA), explique qu’il s’agit d’un classement logique par rapport aux critères de notation des nutriments, « Le Nutri-score est basé sur les nutriments, les acides gras saturés, le sodium, les fibres et les protéines. Le problème de ce score d’ingrédients, c’est qu’il catégorise très bien les aliments ultra-transformés. Une grande partie des aliments sont nobles et ne présentent aucune des problèmes de santé, Et obtenu des scores très faibles au Nutri-score, comme le fromage ».
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Si cette mesure attire autant l’attention, c’est parce qu’elle est bien reçue par les consommateurs. Un Français sur deux déclare avoir changé au moins une habitude d’achat grâce au Nutri-score. Lisa Faulet est responsable de la politique alimentaire de l’association des consommateurs CLCV. Elle a rappelé que le Nutri-score n’était qu’un outil d’accompagnement des consommateurs, « L’objectif est de comparer les produits entre eux et d’aider les consommateurs à choisir la boisson la plus intéressante d’un point de vue nutritionnel plutôt qu’une marque concurrente. « . Par conséquent, les solutions pour une alimentation saine ne peuvent pas reposer uniquement sur cette étiquette. La chose la plus sûre à faire est de disséquer les ingrédients de la nourriture.
Élodie Wilfret
Retrouvez le reportage d’Elodie Vilfrite :
https://www.radioclassique.fr/wp-content/uploads/2021/10/nutri-score-enro-elv.mp3
