25% des restaurants ont décidé d’augmenter les prix


Selon un sondage de La Fourchette, 68 % des restaurateurs envisagent de changer de menu en raison de la flambée des coûts. Selon Umih, un quart ont déjà décidé d’augmenter les prix.

Matières premières, énergie… Alors que l’inflation en France a atteint 4,5% en plus d’un an en mars, les restaurateurs font aussi face à la flambée des coûts. Selon une enquête du leader de la réservation en ligne The Fork, 9 entreprises sur 10 (91%) ont déclaré avoir constaté l’impact de l’inflation sur leur activité au premier trimestre. 68% d’entre eux envisagent même de revoir leurs menus compte tenu de la hausse des prix de certains produits.

Une autre étude menée début avril par l’Umih, une organisation patronale de l’hôtellerie-restauration, montrait que la flambée des prix de l’énergie était devenue une préoccupation majeure pour 31% des restaurateurs qui disaient ressentir fortement la hausse des prix de l’énergie, devant les matières premières. (28 %) et difficultés de recrutement (20 %).

Dans ce cas, 87 % des entreprises craignent que leurs bénéfices soient affectés. Face à la situation, un quart d’entre eux ont décidé d’augmenter le prix de vente.

L’industrie a également récemment adopté une nouvelle grille salariale, qui stipule que le salaire minimum est supérieur de 5% au SMIC, et que l’ensemble de la grille qui s’appliquait auparavant avait « une augmentation moyenne de 16,33% ». Cette revalorisation pourrait inciter davantage de restaurateurs à augmenter les prix, les frais de personnel représentant entre 30 et 40 % du chiffre d’affaires.

Réservations proches des niveaux pré-Covid

Malgré la hausse des coûts, les restaurateurs peuvent voir en toute sécurité des données de réservation encourageantes. Sur La Fourchette, les réservations pour la période janvier-mars 2022 sont proches (-3%) de celles observées durant la même période en 2019. Certaines semaines, comme la Saint-Valentin, ont vu les réservations encore plus élevées de 11 % par rapport à la même semaine il y a trois ans.

« Malgré la généralisation du télétravail, les réservations de déjeuners gagnent du terrain par rapport à l’avant-COVID-19. L’impact est plus prononcé à mesure que les restrictions sanitaires sont levées, passant de 33% à 35% depuis la mi-mars », a souligné La Fourchette.

De plus, certaines villes qui avaient déjà dépassé les niveaux d’avant-crise ont poursuivi leur dynamique de croissance au premier trimestre. C’était particulièrement le cas à Marseille et Bordeaux, où les réservations de janvier à mars étaient respectivement supérieures de 44 % et 22 % à celles du premier trimestre 2019.

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