Des légumes de laboratoire ?


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  • Publié le 17/12/2022 10:35, Mis à jour le 17/12/2022 10:35

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    Bœuf, foie gras ou encore lait maternel… De nombreux aliments sont désormais produits en laboratoire sous microscope. C’était au tour des plantes de pousser in vitro. Explication.

    La technologie alimentaire in vitro : qu’est-ce que c’est ?

    Les cellules souches de bœuf produisent des steaks, et les tissus d’huîtres créent de nouveaux mollusques sous le microscope, les cellules d’œufs de canard produisent du foie gras synthétique, et même les cellules de la glande mammaire produisent du lait maternel… La technologie alimentaire in vitro a parcouru un long chemin depuis la première dégustation à Londres en 2013 Un burger de laboratoire depuis. Depuis près d’une décennie, la technologie a été conçue pour fournir aux cellules des glucides, des lipides et des acides aminés pour se reproduire, dans le but d’apporter des solutions aux problèmes environnementaux. Les startups adoptant cette approche se tournent vers l’empreinte carbone de l’industrie de la viande pour justifier leurs activités. D’autres avertissent que le coût environnemental de certains de nos aliments quotidiens est trop élevé pour proposer des alternatives in vitro ; c’est le cas du café de laboratoire développé par une équipe de scientifiques finlandais, et de la marque de confiserie Fazer, également originaire du pays du Père Noël, qui a a commencé à produire du chocolat en tube à essai. En Israël, on fait même pousser de la levure, comme la levure de boulanger, pour extraire des colorants d’origine naturelle, qui sont rejetés par les cellules lors de la fermentation, offrant ainsi une alternative aux additifs de synthèse.

    Dans nos paniers de tous les jours, il y a quelque chose qui n’est pas encore devenu un sujet de test pour les cultures diététiques in vitro : les plantes. La start-up Novella, fondée plus tôt cette année, rejoint les rangs des entreprises israéliennes de technologie alimentaire qui se sont déjà fait un nom dans le domaine des protéines alternatives à base de plantes, levant 160 millions de dollars lors de leur premier investissement. Seulement la moitié de cela d’ici 2022, selon un rapport du Good Food Institute. Pendant des années, les systèmes verticaux de production de légumes ont fourni une solution aux besoins de nourrir des populations urbaines croissantes sans avoir besoin d’étendre les terres agricoles, tandis que les activités de Novella visent à réduire les déchets générés par l’agriculture qui sont utilisés à des fins autres que l’agriculture. En d’autres termes, il ne s’agit plus de cultiver la plante entière, mais seulement des parties de feuilles, de tiges ou de toute autre partie intéressante de la plante.

    La production d’aliments de laboratoire en plein essor

    L’objectif n’est pas d’inventer une nouvelle façon de récolter les fruits et légumes, mais d’apporter une réponse alternative à l’industrie nutraceutique qui utilise les propriétés des aliments pour prévenir certaines infections ou améliorer la santé. . Dans cette rubrique nous nous appuyons sur les compléments alimentaires, l’acide folique prescrit aux femmes souhaitant concevoir, et même les boissons dites énergisantes. Stimulé par la pandémie, incitant les consommateurs à prendre des régimes vitaminés pour se protéger des infections ou des virus, le marché est en plein essor. Il générera un chiffre d’affaires international record de près de 400 milliards de dollars en 2021, selon un rapport de Global Market Insights. Son taux de croissance annuel est estimé à 5,2% jusqu’en 2030. Syndrome, correspondant à l’association de plusieurs troubles de santé d’origine lipidique, glucidique ou vasculaire avec un excès de poids. Nous parlons spécifiquement du diabète de type 2 et du risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC).

    Le chou frisé en éprouvette : le premier légume testé

    Tout d’abord, l’entreprise israélienne a jeté son dévolu sur le chou frisé, apprécié pour ses propriétés antioxydantes et sa densité en vitamines. Tout se passe dans un bioréacteur pour que les cellules puissent se multiplier. Le résultat final est une poudre qui contient des tissus végétaux riches en nutriments. Les chercheurs ont porté une attention particulière à la nécessité d’extraire la vitamine K du légume détoxifiant bien connu et sa teneur en caroténoïdes, un antioxydant connu pour réduire la dégénérescence maculaire.

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