La reprise reste incertaine pour les bistrots et restaurants parisiens, caractérisés par l’inflation et les difficultés d’embauche



Une terrasse de café face au Centre Pompidou à Paris le 23 avril. DAVIDE BONALDO/SIPA USA VIA REUTERS

A midi fin avril, malgré un soleil radieux, les terrasses adhérentes de la célèbre place du Tertre à Montmartre, au nord de Paris, étaient loin d’être pleines. Mais selon le tableau, l’anglais, le néerlandais, l’espagnol ou l’allemand ont de nouveau résonné. Un vrai soulagement pour les restaurateurs. « Nous ne sommes pas revenus aux niveaux d’activité que nous avions avant la crise du coronavirus de 2019, mais les touristes européens sont de retour », observe le directeur du restaurant La Crémaillère 1900. Même constat dans le clairon des chasseurs, enseigne adjacente, on associe l’arrivée de Pâques à la coïncidence des dates des fêtes françaises et européennes. Cependant, les touristes chinois ou japonais manquent à l’appel.

A la Butte-Montmartre, ou dans tous les hauts plateaux du tourisme parisien, les bars et restaurants ont longtemps souffert d’un manque de clientèle étrangère. « 2019 a été une année extraordinaire, avec 51 millions de touristes en Ile de France, 18 millions en 2020 ; 23 millions en 2021 », Exposer Frank Delvau, Président du Syndicat de l’Hôtellerie de la Région de France, Illustrer le fort impact de la crise sanitaire mondiale sur les visites de capitales. La pandémie de Covid-19 a continué d’affecter négativement l’industrie de la restauration au début de 2022, avec des mesures telles que l’encouragement du télétravail, des laissez-passer sanitaires obligatoires et des annulations d’événements ou de salons pour l’arrêter.

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« Nous avons eu un mauvais début d’année avec un très mauvais mois en janvier et février. L’activité a été mouvementée en mars et elle a vraiment décollé en avril », croyez M. Delvaux. Le Salon de l’Agriculture qui s’est tenu fin février et début mars a ouvert le prélude au retour de la grande manifestation. A l’instar de la foire de Paris qui s’est ouverte fin avril, elle attire toujours un large public. Les moteurs de l’activité ont enfin redémarré à un rythme proche de la croisière depuis Pâques alors que les touristes d’affaires et les vacanciers inondent à nouveau les rues de la capitale. Même la persistance du télétravail bouleverse toujours les habitudes.

Bataille des terrasses

Mais tous les établissements n’ont pas profité de cette reprise de la même manière. Avoir un patio est déjà une différence fondamentale. Après le premier confinement, au printemps 2020, les locaux ont rouvert avec une grande latitude dans l’installation de terrasses temporaires. Soucieuse de soutenir la filière, la ville de Paris a opté pour un simple relevé sur ces espaces, sans autorisation préalable, en libre accès. De plus, les locataires peuvent se disperser dans les espaces publics, occupant des places de parking, des terrains intermédiaires et des places. Ainsi, près de 12 000 terrasses ont fleuri au printemps 2020. Rebelote en 2021.

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