Lots : Les restaurateurs inquiets des pénuries de travailleurs saisonniers


Les vacances scolaires de première nécessité battent leur plein, l’été approche et les restaurateurs du lot manquent cruellement de personnel. Inquiets des futures pénuries de travailleurs saisonniers, ils tirent la sonnette d’alarme.

Avec un verre en terrasse surplombant le Lot, un déjeuner sur les hauteurs de Rocamadour ou une dégustation de nos produits du terroir à Saint-Cirq-Lapopie, le décor idyllique de vacances réussies se terminera bientôt de façon décevante cet été. Parce que les touristes doivent absolument courir un marathon de lieux pour trouver des endroits où manger et même affronter les endroits qu’ils étaient autrefois fermés. De nombreux restaurants confirment que l’été sera compliqué pour accueillir des vacanciers en bonne condition. Là est le problème : une pénurie sans précédent de travailleurs saisonniers dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, et plus largement dans d’autres secteurs de l’économie…

Impact sur l’image du lot

« C’est catastrophique ! Il y a une pénurie effarante de tous les postes. De nombreux établissements n’ont pas encore ouvert pour la saison. Certains réduisent leurs heures de service ou leur nombre de couverts. Nous ne pourrons pas recevoir les touristes dignement, ce qui est une très mauvaise image pour notre territoire », reconnaît Lionel Marsaud, président de l’UMIH 46 (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie). Le patron du restaurant La Chartreuse à Cahors table sur une réduction de 30 % des effectifs. Comme ses 180 membres, le président est très inquiet pour l’avenir.

Lot DDM – MARC SALVET – 30% à 50% de pénurie d’effectifs dossier 2021

En France, la filière doit encore pourvoir 300 000 emplois saisonniers. Les restaurateurs cherchent désespérément à recruter et à attirer les étudiants avec un logement, des horaires réduits ou des salaires plus élevés. « En raison d’une demande énorme, les candidats annulent à la dernière minute pour être embauchés ailleurs. C’est au plus offrant et les gens n’hésitent pas à annuler des contrats. C’est dur pour nous, ça déstabilise l’équipe », a désespéré le président David Blanco. une bonne table sur le lot, une association de chefs d’une trentaine de membres.

Pour lui, les zones rurales sont plus touchées car les jeunes recherchent des emplois en bord de mer. « Mais on s’est rendu compte que cette année était critique car un ami restaurateur de Saint-Jean-de-Luz avait lui aussi du mal à recruter, ce qui n’était pas le cas les années précédentes. Le Pays basque a toujours été un pôle d’attraction pour les saisonniers », a déclaré Cao. dit le chef du restaurant Côté Sud.

Il y aura 30% à 50% de pénurie de personnel dans les lots DDM – DOSSIER MARC SALVET

crise de carrière

La pénurie de main-d’œuvre a été la première victime du lot cette année puisque l’établissement culinaire Le Relais de Gintrac vient de fermer ses portes après trois générations aux fourneaux. Le 19 avril, les patrons révélaient dans notre chronique avoir cherché pendant six mois pour embaucher trois personnes. Eux, comme leur personnel, sont épuisés par la surcharge et préfèrent abandonner complètement les tabliers. L’agence propose la gestion ou la vente. Triste nouvelle pour le Maire Gintrac et le VP de District pour le Tourisme. « C’est le commerce rare qui donne vie à notre ville. Nous espérons que les acheteurs se manifesteront dès que possible. Mais je peux clairement le voir lors de mes voyages à travers le pays et ces derniers mois, pas seulement dans la restauration, il y a eu un Nous essayons de trouver des solutions, les professionnels font beaucoup d’efforts » affirme l’élu.

Pour ne rien arranger, selon David Blanco, le phénomène va s’aggraver dans les années à venir. Ce n’est pas seulement une crise économique, c’est une crise de carrière. « Notre département a une réduction de 30% des étudiants en formation dentaire. J’ai fait mes propres recherches sur notre structure d’enseignement, toutes formations confondues. Par conséquent, je crains que la pénurie ne s’aggrave à long terme », a-t-il prévenu. Pour lui, c’est au restaurateur d’innover et de s’adapter à cette nouvelle donne. « Dans les pays nordiques, les clients se lèvent pour prendre leurs plats, et au Danemark, ce sont les chefs qui font le service. On peut encore améliorer la qualité de vie et les horaires », a-t-il conclu.

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